Dans une Espagne minée par l’austérité, le gouvernement Rajoy a ravivé les élans indépendantistes de la Catalogne en choisissant une politique de tensions. Nos reportages et analyses.
Dans un entretien accordé à Mediapart, le dirigeant indépendantiste catalan, qui vient de sortir de prison, cherche des renforts à l’international, pour défendre la tenue d’un référendum officiel en Catalogne.
Les neuf dirigeants catalans encore en prison ont été graciés mardi 22 juin. Si Pedro Sánchez prend un risque politique majeur, dans l’espoir d’apaiser le conflit entre Madrid et Barcelone, il ferme toutefois la porte à de véritables amnisties.
La droite et l’extrême droite espagnoles font front commun et appellent à manifester, alors que le socialiste Pedro Sánchez s’apprête à gracier les dirigeants indépendantistes détenus depuis 2017.
Le Parlement européen a levé l’immunité, lundi soir, de l’ancien président catalan Carles Puigdemont, ouvrant la voie à son éventuelle extradition de Belgique. Des eurodéputés s’inquiètent du précédent pour l’institution.
Le candidat socialiste Salvador Illa, lancé in extremis dans la bataille électorale, a réussi son pari en remportant de justesse le scrutin catalan dimanche 14 février. Mais ses chances de gouverner restent limitées, alors que le bloc indépendantiste a encore renforcé sa majorité en sièges.
Plus de 5,6 millions de Catalans sont appelés aux urnes dimanche, en pleine pandémie. L’ancien ministre socialiste de la santé Salvador Illa plaide pour la « réconciliation » mais semble en manque d’alliés face aux indépendantistes. L’extrême droite de Vox pourrait réaliser une percée.
À l’approche des élections au Parlement de Catalogne, l’ancien président se dit persuadé, dans un entretien à Mediapart, d’avoir remporté la bataille judiciaire avec Madrid sur son extradition. Il appelle aussi les eurodéputés, qui doivent voter sur la levée de son immunité, à envoyer « un signal politique fort » à l’Espagne.
L’ex-président catalan, en exil en Belgique depuis fin octobre 2017, a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes en meeting à Perpignan, ce samedi midi. En pleine campagne municipale, plusieurs candidats perpignanais ont joué des coudes pour s’afficher à ses côtés.
Le verdict de la justice espagnole a plongé les indépendantistes dans un débat sur les impasses de leur stratégie. Partis et organisations redoutent d’être débordés par des activistes plus jeunes et sans leaders. Les législatives compliquent encore l’équation politique.
La journée de mobilisations de vendredi, qui a rassemblé pacifiquement plus d’un demi-million de manifestants, s’est terminée par de violents affrontements entre la police et les manifestants, indignés par les condamnations des leaders indépendantistes. Lesquels comptent 300 blessés dans leurs rangs.
Alors que le président de la région, l’indépendantiste Quim Torra, semble de plus en plus isolé, des appels à des élections anticipées se font entendre à Barcelone. Plus d’un demi-million de personnes ont défilé vendredi pour réclamer l’amnistie des prisonniers.
Après la condamnation de neuf anciens dirigeants, les deux grandes associations indépendantistes catalanes appellent à participer ce mercredi aux « Marches de la liberté ». Mais la grande nouveauté de cette vague de mobilisations vient du « Tsunami Democràtic », le mouvement qui a organisé le blocage surprise de l'aéroport.
Des responsables indépendantistes catalans ont été condamnés lundi 14 octobre à des peines allant jusqu’à 13 ans de prison, pour leur rôle dans la crise de 2017. Des mobilisations s’organisaient à Barcelone alors qu’Oriol Junqueras, le principal condamné, dénonce une « vengeance ». Le socialiste Pedro Sánchez exclut, lui, toute amnistie.
Dans l’attente du verdict, prévu pour début octobre, du procès des 12 indépendantistes, entretien avec Diana Riba, la seule eurodéputée de l’ERC, la Gauche républicaine catalane, autorisée à siéger à Strasbourg.
Alors que des centaines de milliers d’indépendantistes catalans vont défiler, mercredi 11 septembre, dans les rues de Barcelone, la coalition au pouvoir dans la région tangue. La gauche républicaine de l’ERC réclame des élections anticipées.
Bernard-Henri Lévy présentait lundi 25 mars son one-man show Looking for Europe à Barcelone, en présence de son « ami » Manuel Valls, candidat à la mairie de Barcelone. L’occasion pour BHL de dire tout le mal qu’il pense des extrêmes droites en Europe, mais aussi des gilets jaunes et des indépendantistes catalans.