Malgré l'annulation de la séance du parlement catalan, prévue lundi, par la cour constitutionnelle espagnole, la députée Mireia Boya, anticapitaliste et indépendantiste, assure que cette déclaration d'indépendance se produira bien en début de semaine. « Nous en assumons les risques. »
Loin des caricatures, les indépendantistes ne forment pas un bloc uni. Aux côtés de courants conservateurs, arc-boutés sur la défense de leurs intérêts économiques, figurent des mouvements de gauche, qui posent la question de la démocratie, du renouveau institutionnel de l’Espagne post-franquiste, et de la naissance d'une république. Il faut savoir entendre ces héritiers du mouvement des Indignés de 2011.
L'écrivain Mathias Énard, familier de Barcelone, donne sa vision des soubresauts catalans comme des intransigeances madrilènes. Pour que le blocage ne dégénère pas, une médiation doit prendre toute la mesure de cette crise démocratique.
Une grève générale très suivie, et des manifestations massives dans les grandes villes du territoire : les Catalans se sont mobilisés, mardi 3 octobre, pour dénoncer les violences policières survenues dimanche en marge du référendum pour l'indépendance.
L'appel à la grève générale a été très suivi, mardi en Catalogne, afin de condamner les violences policières commises dimanche. Plus de 300 000 personnes se sont rassemblées dans le centre de Barcelone. À Madrid, les socialistes du PSOE exhortent le gouvernement à s’expliquer sur les consignes qui auraient été données à la Guardia Civil en amont du référendum. En vain pour le moment.
Alors que certains ont passé la nuit de samedi à dimanche à occuper des bureaux de vote pour assurer la tenue du scrutin interdit par les autorités espagnoles, les Catalans se sont prononcés sur l’indépendance de leur région, et surtout sur leur droit à voter. Reportage.
Depuis janvier 2016, Carles Puigdemont dirige la Catalogne avec une seule obsession : provoquer la « déconnexion » avec l’Espagne. L’organisation d’un référendum sur l’indépendance de la Catalogne, qui pourrait avoir lieu le 1er octobre, est le pari le plus risqué de l’ancien maire de Gérone. Portrait.
Les indépendantistes catalans sont persuadés qu’ils parviendront à organiser leur référendum dimanche, sur l’indépendance de leur « pays ». Mais les forces de l’ordre risquent de paralyser la consultation interdite par Madrid.
Dans un entretien, Martí Anglada, délégué pour la Catalogne en France, tonne contre la stratégie de Madrid et imagine les scénarios possibles, au lendemain du scrutin.
Le mouvement pour l’indépendance de la Catalogne dépasse, de loin, les stratégies identitaires de quelques partis officiels. Ses pans les plus vivants recyclent des éléments du mouvement « indigné » et prônent la rupture avec des institutions post-franquistes à bout de souffle.
La présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, a inauguré, dimanche 24 septembre, le « marathon pour la démocratie ». Un acte symbolique destiné à défendre le référendum sur l’indépendance de la Catalogne, considéré comme illégal et anticonstitutionnel par le gouvernement central.
Alors que la tension ne cesse d’augmenter entre Madrid et Barcelone à une semaine de la tenue d'un hypothétique référendum sur l’indépendance de la Catalogne, Mediapart a interrogé Enric Hernàndez, le directeur du quotidien El Periódico de Catalunya.
La police espagnole s'est heurtée tout ce dimanche aux citoyens catalans pour empêcher le référendum d’indépendance. Les nombreuses scènes de violences ont provoqué l'indignation des réseaux sociaux et quelques condamnations de dirigeants européens.
Le dossier catalan qui s'envenime pourrait coûter cher à Mariano Rajoy. Son avenir dépend beaucoup des socialistes du PSOE, qui soutenaient jusqu'à présent le chef du gouvernement espagnol mais commencent depuis dimanche soir à prendre leurs distances.
Plus de 80% des personnes qui ont voté dimanche, ont répondu « oui » au référendum catalan. Dans un entretien, le Barcelonais Andreu Missé, rédacteur en chef d'Alternativas Economicas, revient sur l'économie du « problème catalan ». L'indépendance de n'est pas la bonne réponse à la crise, selon lui.