Même si les conditions d’application de l’article 155 de la Constitution espagnole, qui n’a jamais été mis en œuvre, demeurent incertaines, le gouvernement Rajoy s’engage sur une ligne dure. La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Sáenz de Santamaría, membre du PP, est chargée de superviser le processus de reprise en main de la région par le pouvoir central.
Tout s’est joué vendredi en trente minutes : le Parlement catalan a déclaré l’indépendance, et le Sénat espagnol a placé la Catalogne sous tutelle. Dans la soirée, Madrid a convoqué des élections anticipées pour le 21 décembre. L’engrenage plonge la cinquième économie européenne dans l’inconnu.
Le 6 octobre 1934, le président catalan Lluís Companys proclame l’existence d’un État catalan coupé de l’Espagne. Une histoire qui a marqué les esprits indépendantistes en Catalogne.
L’exode de sièges d’entreprises catalanes est présenté comme la preuve de la “folie” du projet indépendantiste. Il s’agit plutôt de la partie visible des pressions économiques de Madrid.
Carles Puigdemont s’était préparé jeudi à annoncer des élections anticipées, pour éviter la mise sous tutelle de la Catalogne. Mais il a fait marche arrière, jugeant que Madrid n’apportait pas assez de « garanties ». Le camp indépendantiste semble plus divisé que jamais.
Proclamer unilatéralement l’indépendance, organiser un référendum irrégulier : ce ne sont pas des pratiques exceptionnelles. De tels scénarios se sont déjà produits sur le continent européen. Même si les circonstances sont très différentes, certains de ces exemples inspirent les autorités catalanes.
Le premier ministre espagnol a annoncé l’application de l’article 155 de la Constitution : il va démettre les responsables catalans, reprendre les prérogatives du Parlement et des fonctionnaires régionaux, et organiser de nouvelles élections. Dénonçant le coup de force de Madrid, le dirigeant indépendantiste Puigdemont convoque l’Assemblée régionale la semaine prochaine pour répondre au plan de Rajoy.
La crise catalane ne cesse d’enfler. Mais les dirigeants européens réunis à Bruxelles ont fermement soutenu leur collègue Mariano Rajoy, sans même avoir pris le temps d'en débattre. Ce choix pourrait s’avérer lourd de conséquences.
Fin du suspense : le gouvernement de Mariano Rajoy a annoncé la tenue d’un conseil des ministres extraordinaire samedi, pour lancer la procédure de mise sous tutelle de la Catalogne.
Le spectre d’une Catalogne indépendante a réveillé le nationalisme espagnol qui s’était éteint avec la mort de Franco. Au congrès des députés, Podemos plaide pour reconnaître le délit d’apologie du franquisme.
Pour fêter le 12 octobre, « jour de l’hispanité », les partisans de l'unité de l'Espagne sont à nouveau descendus dans les rues de Barcelone. Une manifestation de soutien à la fermeté de Madrid contre les indépendantistes. Reportage.
Le PP de Mariano Rajoy multiplie les contacts avec des partis d'opposition, dont le PSOE, pour préparer la mise sous tutelle de la Catalogne, qui pourrait intervenir à partir de jeudi matin. Des voix exhortent Carles Puigdemont à convoquer des élections. Est-il encore possible de freiner l'engrenage?
Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy a tenté, mercredi, de renvoyer Carles Puigdemont dans les cordes, en lui demandant de préciser d’ici lundi s'il avait bien déclaré l’indépendance de la Catalogne. Au congrès des députés, Podemos et ses alliés sont les seuls à s’être opposés à l’utilisation de l’article 155, en plaidant pour un « dialogue sans conditions ».
La crise s’approfondit en Espagne avec le choix fait par le président de Catalogne de déclarer l’indépendance de la région la plus puissante du pays. Mais cette indépendance est comme différée : Carles Puigdemont demande « une négociation et un dialogue » pour « résoudre le conflit ». Une nouvelle escalade se prépare avec Madrid alors que l’Europe soutient le gouvernement Rajoy.
Les militants indépendantistes ont beaucoup attendu du discours de Carles Puigdemont. Mais à l'explosion de joie à l'annonce de la déclaration d'indépendance a fait suite un silence empreint de perplexité.
Les violences qui ont accompagné le référendum unilatéral ont marqué les esprits. Indépendantistes ou non, les habitants savent désormais qu’une nouvelle étape de leur histoire est ouverte, alors que le président du gouvernement catalan doit s’adresser mardi au Parlement.