En Syrie, les plaies toujours béantes des rescapés de Soueïda

JaramanaJaramana (Syrie).– Omar ferme la fenêtre de la salle d’attente, faisant taire le tumulte des klaxons et des cris qui monte des rues de Jaramana, en banlieue de Damas. Le jeune homme vit avec sa mère, que tous connaissent sous le nom d’Oum Omar, dans ce cabinet d’avocats déserté. Le vestibule fait office de salon, ils dorment dans les bureaux depuis qu’ils ont fui leur village, Al-Dour, près de Soueïda, dans le sud de la Syrie, il y a trois mois.