L’imam Bassam Ayachi, jugé dans une affaire de terrorisme, renseignait les services secrets
Souvent soupçonné mais jamais condamné, le religieux fondamentaliste fait de nouveau face à la justice début avril, pour son activité pendant ses années passées en Syrie. Sauf que pendant cette période, il transmettait des informations aux renseignements français et belge. Mediapart retrace le parcours d’un homme insaisissable.
Stéphane Malterre
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LaLa scène se déroule le 26 mars 2018, dans le nord de la France. Il est 16 h 30. Devant une barre d’immeuble, le septuagénaire manchot vêtu d’une parka s’impatiente. À nouveau il consulte son téléphone portable. Près d’une heure qu’il attend. La veille, Cédric, son contact des services de renseignement belges, lui a envoyé sur l’application WhatsApp ce message : « Salam alekoum Cheikh, comment allez-vous ? J’ai appris votre retour ! […] Je pense qu’il est urgent que nous puissions nous parler avant que la situation ne devienne trop compliquée pour nous tous. »