Afrique(s)

La Centrafrique en route vers la partition

La plupart des observateurs le constatent : les populations musulmanes ont été chassées par les anti-balakas de l'ouest et du sud du pays. Beaucoup ont trouvé refuge dans les zones contrôlées par l'ancienne rébellion de la Séléka, qui se réorganise.

Thomas Cantaloube

Il y a encore quelques mois, le mot tabou en Centrafrique était celui de « nettoyage ethnique ». Aujourd’hui, c’est celui de « partition ». Comme à chaque fois, ces mots que l’on hésite à employer en raison de leur charge symbolique décrivent une réalité qui est déjà bien installée une fois que l’on se résout à les utiliser. Autrement dit, la Centrafrique est aujourd’hui un pays coupé en deux selon une ligne de fracture ethno-religieuse. Les musulmans ont été chassés de la plupart des villes et des villages où ils habitaient depuis des générations, pour se réfugier soit à l’étranger, soit dans le nord et l’est du pays.

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