Le Sénat argentin se prononce mardi sur un projet de loi légalisant l’IVG. Dans ce pays où des dizaines de femmes meurent chaque année après des avortements clandestins, des réseaux d’activistes profitent déjà de l’ambiguïté de la loi actuelle pour garantir l’accès à des avortements sans risques.
Buenos Aires (Argentine).– À l’entrée du centre public de santé situé dans le sud de Buenos Aires, un crucifix accueille les patient·e·s, pour la plupart issu·e·s de secteurs populaires : rien ne suggère que deux étages plus haut, émancipée des diktats religieux, une équipe de médecins militant·e·s œuvre pour donner accès à l’avortement.