En Hongrie, Viktor Orbán met le Parlement sous cloche
Le dirigeant nationaliste hongrois va s’arroger le droit de gouverner par décrets. Le Parlement doit adopter une loi prolongeant sans limite de temps « l’état de danger » décrété le 11 mars pour 15 jours. L’opposition dénonce un « putsch ».
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
BudapestBudapest (Hongrie), de notre correspondant.– En jean et en veste de sport sur le tarmac de l’aéroport Ferenc Liszt de Budapest, le premier ministre hongrois Viktor Orbán accueillait mardi 24 mars un avion-cargo affrété par la République populaire de Chine, avec à son bord 70 tonnes de matériel médical. Accompagné de l’ambassadeur de Chine en Hongrie, multipliant les checks du coude avec l’équipage, il était visiblement ravi de l’arrivée de ces masques de protection faciale et de ces respirateurs artificiels siglés d’autocollants « Vive la Hongrie ! », en hongrois et en chinois. La Chine, d’où est partie l’épidémie, représente aujourd’hui une planche de salut pour nombre de pays européens et en particulier pour le sien.