Proche et Moyen-Orient Analyse

En Arabie saoudite, le roi acte la fin de la politique de consensus

En posant son fils comme successeur direct, et en se séparant dans le même temps de son ministre des affaires étrangères, le roi montre sa volonté de confisquer le pouvoir au profit d'un seul clan, dans un contexte régional bouleversé par l'engagement saoudien au Yémen.

Pierre Puchot

Dans la nuit de mardi à mercredi 29 avril, une série de décisions spectaculaires du roi Salman (79 ans) ont redessiné le paysage politique de l’Arabie saoudite, l’acteur qui fait la pluie et le beau temps dans la diplomatie au Moyen-Orient depuis l’été 2013. La plus importante est la mise à l’écart du prince Moqrin, nommé l’an passé « vice-prince héritier » par le roi Abdallah, l'ancien monarque décédé en janvier. Officiellement, Moqrin a été écarté « à sa demande », a affirmé le roi Salman, et remplacé par le suivant sur la liste, le prince Mohammed ben Nayef. Mais il est fort peu probable que le prince Moqrin ait effectivement demandé à être mis de côté.

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