Comme la Terre autour du Soleil, Wikileaks a toujours tourné autour de la personne de son fondateur. Mais plusieurs anciens proches de l'organisation lui reprochent aujourd'hui de l'avoir utilisée pour son combat judiciaire personnel, laissant tomber l'esprit collectif qui animait le site.
CertainsCertains ont claqué la porte avec fracas il y a deux ans, d’autres se sont éloignés discrètement ces derniers mois, et beaucoup rongent leur frein dans l’ombre, dans l’attente de voir la machine redémarrer. La « galaxie Wikileaks », c’est-à-dire l’assemblage disparate d’informaticiens, de juristes, de journalistes et d’activistes qui, à un moment ou à un autre, couvrant plusieurs continents, a donné un coup de main à Julian Assange, a été durement secouée depuis 2010 et la publication des câbles diplomatiques américains. D’anciens alliés s’en sont allés, des nouveaux venus ont été dégoûtés, pendant que de récents fidèles, plus politisés, ont rejoint la cohorte de volontaires de l’organisation dont le but reste de publier des documents secrets permettant de mieux informer le public sur des enjeux locaux ou mondiaux.