Il était la voix officielle de l’État islamique. Pas une note des services de renseignement présentant l’organisation terroriste ou dressant l’état de la menace n’oubliait de le citer. Mardi soir, l'organe de communication de l’EI, Amaq, indique dans un communiqué distribué aux sympathisants de l'organisation djihadiste que le cheikh Abou Mohammed al-Adnani, âgé de 39 ans, a trouvé la mort « en supervisant les opérations destinées à repousser les campagnes militaires contre Alep ». Al-Adnani aurait été visé par une frappe de drone, mardi, vers 3 heures du matin, à la sortie de la ville d’Al-Bab, dernier bastion de l’EI au nord d'Alep, où il était, selon des informations non confirmées, venu soutenir le moral vacillant de ses troupes après plusieurs défaites au cours des semaines écoulées.
Le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a confirmé dans un communiqué que « les forces de la coalition ont mené une frappe de précision près d'Al-Bab, Syrie, ciblant Abou Mohammed al-Adnani, l'un des plus hauts dirigeants de l'EI. Le résultat de cette frappe est en cours d’évaluation. » Un gradé des services de renseignement français a confié à Mediapart son admiration : « Pour arriver à droner un homme aussi protégé, cela veut dire que les Américains sont capables d’obtenir une somme de renseignements très précis. Nous sommes loin d’arriver à un tel résultat… »
Comprendre ce qu'est l'Etat islamique Enquête
Qui était vraiment le porte-parole de l’État islamique tué en Syrie?
L’organisation terroriste a annoncé la mort de son porte-parole, Abou Mohammed al-Adnani, tué lors d’un raid aérien. Menaçant régulièrement la France, al-Adnani était parfois présenté comme « le ministre des attentats » de l’État islamique.
31 août 2016 à 18h08