Aux Comores, les sextapes d’un enseignant renvoient des jeunes femmes devant le tribunal
La diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos intimes réalisées par un enseignant de l’Alliance française a suscité une immense émotion. Sur place, les victimes sont poursuivies pour « outrage public à la pudeur et complicité dans la publication d’images à caractère pornographique ». En France, l’homme est visé par une enquête pour « agression sexuelle sur mineurs ».
Nourina Abdoul-Djabar,
Cyril Castelliti
et Faïza Soulé Youssouf
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FomboniFomboni (Comores).–« Traumatisée », c’est le ressenti d’Oumaïma* lorsqu’elle quitte la gendarmerie de Mohéli, fin juillet. Placée en garde à vue et soumise à un contrôle judiciaire, l’étudiante de 21 ans se retrouve malgré elle au cœur d’une affaire inédite aux Comores. En cause : la diffusion le 11 juillet de deux vidéos à caractère pornographique sur lesquelles figurent contre leur gré Oumaïma et Rachida*, 24 ans. Elles ont été réalisées par Pascal S., un enseignant contractuel français recruté le 1er mai 2021 par l’Alliance française de Fomboni, capitale de Mohéli, la plus petite île des Comores.