Depuis la tentative de coup d’État manqué de l’ancien président Pedro Castillo le 7 décembre 2022, des mobilisations sociales, marquées par une violente répression, révèlent un pays fortement divisé entre sa capitale Lima, le monde andin et l’Amazonie. Nos articles, analyses et entretiens.
Durant la contestation sociale qui a embrasé le Pérou en début d’année, 49 manifestants sont morts dans des heurts avec les forces de l’ordre. Un rapport d’Amnesty International dénonce le caractère « délibéré et coordonné » de la répression et le « racisme structurel » des institutions péruviennes.
Deux mois après la tentative manquée de coup d’État de Pedro Castillo au Pérou, où en sont la crise politique et la répression des mouvements sociaux ? Mediapart a organisé un débat vidéo en compagnie de trois universitaires spécialistes du pays.
Dans un entretien à Mediapart, l’écrivain et journaliste Joseph Zárate revient sur les sept semaines de mobilisations sociales et de répression qui ont secoué le Pérou, alors que le Congrès, à Lima, refuse toujours la tenue d’élections anticipées en 2023.
L’historienne Carla Granados Moya revient sur le rôle d’anciens hauts gradés militaires devenus députés dans la violente crise qui secoue le Pérou. Leurs discours d’extrême droite, issus d’une culture qui remonte aux tactiques contre-terroristes à l’époque de la guérilla du Sentier lumineux, ont gagné en influence à Lima ces dernières années.
Le 15 janvier 2022, une fuite d’hydrocarbures survenait dans une raffinerie Repsol du nord de Lima. Des pêcheurs et travailleurs du tourisme touchés par la catastrophe vivent toujours dans la précarité et l’incertitude, tandis que les impacts environnementaux à long terme restent inconnus.
L’écrivain José Carlos Agüero revient sur les trois semaines d’instabilité politique au Pérou, marquées par la mort d’au moins vingt-huit manifestants dans les Andes, tués par les forces de l’ordre. Et dénonce la stratégie politique « insultante » de la nouvelle présidente Dina Boluarte.
Dix-huit personnes ont été tuées lundi dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre dans le sud du Pérou. Les autorités à Lima refusent de reconnaître toute responsabilité dans les violences. Une enquête préliminaire visant la présidente a été ouverte pour des faits de « génocide ».
La répression des manifestations au Pérou a fait au moins vingt-huit morts. Si la mobilisation semble baisser d’intensité, les inquiétudes concernant la santé de la démocratie péruvienne après le coup d’État manqué de Pedro Castillo restent vives. Retour sur deux semaines particulièrement chaotiques.