Après avoir remporté l’élection présidentielle du 19 novembre 2023 en Argentine, celui qui se définit comme un «anarcho-capitaliste» libertarien est devenu l’un des meilleurs alliés de Donald Trump, avec qui il partage le goût des excès et de la violence politique.
Le parti présidentiel, La liberté avance, a progressé de manière spectaculaire, et infligé un sérieux revers à l’opposition péroniste dans son bastion de Buenos Aires. Passage en revue des facteurs qui ont permis ce succès pour le leader d’extrême droite.
Dimanche 26 octobre, les Argentins vont renouveler un tiers du Sénat et la moitié du Congrès. Affaibli, le gouvernement de Javier Milei bénéficie d’une aide financière exceptionnelle accordée par l’administration Trump, qui s’immisce de façon inédite dans les affaires du pays.
Sous l’effet du traitement de choc ultralibéral infligé au pays depuis deux ans, le « pluriemploi » atteint un record historique et le travail non déclaré explose. Les corps s’usent, les esprits flanchent… À l’heure d’élections législatives cruciales, portraits d’un burn-out national.
La gestion violente du président libertarien n’a pas réussi à redresser le pays. Depuis son arrivée au pouvoir, la chute du peso a atteint 75 % face au dollar. À un mois des élections législatives, l’Argentine s’en remet à Donald Trump pour sauver son bilan économique.
Visé par des projectiles lors d’un rassemblement le 27 août, le président d’extrême droite subit les conséquences de l’affaire dite des « pots-de-vin ». Élu en 2023 sur des promesses de lutte contre la corruption, il voit son image écornée par les soupçons d’enrichissement frauduleux de son premier cercle.
Le quotidien « La Nación » a publié le 3 août un rapport des services de renseignement argentins détaillant des opérations d’espionnage illégal d’opposants politiques du président. Les cibles potentielles sont nombreuses. Le journaliste qui a révélé l’affaire a fait l’objet d’attaques et de menaces de mort.
Un peu partout dans le monde, les gauches cherchent les meilleurs moyens de lutter contre la fascisation en cours. Mediapart donne la parole à certaines de ses figures. Premier entretien avec l’Argentine Myriam Bregman, du Parti des travailleurs socialistes (PTS), opposante au président Javier Milei.
L’Argentine a ouvert la voie aux droits des femmes en Amérique latine, avec des mouvements massifs contre la violence sexiste et pour l’avortement. L’élection de Javier Milei, qui considère le féminisme comme un combat « ridicule », a changé la donne. Partout dans le pays, les femmes et les différentes organisations qui portent leurs droits se mobilisent.
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Au lendemain d’un accord avec le FMI présenté comme un succès pour le gouvernement Milei, le peso a chuté de 12 % face au dollar. La preuve que la confiance vis-à-vis du régime libertarien argentin reste très fragile.
Des milliers de fans de football ont manifesté aux côtés des retraités à Buenos Aires pour dénoncer la brutalité du gouvernement. Déstabilisé par cette alliance aussi spontanée qu’inédite, l’exécutif crie à une tentative de « coup d’État » perpétrée par des hordes de hooligans. À rebours de la réalité.
La cryptomonnaie Libra, promue par le président Milei, était censée aider au développement des petites entreprises argentines. À la place, elle a provoqué le plus grave scandale de sa présidence et, selon le magazine « Forbes », « le plus grand vol de cryptos de l’histoire ».
Un an après son arrivée au pouvoir, le président argentin Javier Milei défend un bilan économique qu’il veut flatteur. Mais la réalité est celle d’une récession violente, qui a placé dans la pauvreté un Argentin sur deux afin de développer une logique extractiviste néocoloniale.
Après les derniers propos toujours plus insultants et menaçants du chef d’État à Davos, une foule s’est mobilisée pour faire front. En élargissant le combat à la défense de tous les plus vulnérables du pays.
À l’issue d’une journée de protestations dans tout le pays, en défense des salaires des professeurs, mercredi, le président Javier Milei a posé son veto à une loi indexant le budget des établissements publics d’enseignement supérieur, jusque-là en chute libre, sur l’inflation.
Dans un nouveau texte coupant, l’autrice argentine observe une comédienne trans au sommet de sa gloire. Elle évoque pour Mediapart la nécessité de réécrire sans cesse ses livres, le virage en anglais de Pedro Almodóvar et l’extrême droite de Javier Milei.
L’ancien président argentin Alberto Fernández est poursuivi pour violences conjugales sur son ex-femme. Dans un retournement de situation dont il a le secret, son successeur d’extrême droite, Javier Milei, s’est dépêché d’y voir l’échec des politiques féministes qu’il abhorre.