Dossier En Chine, l’enfer des Ouïghours

Tortures, déportations, campagne de « rééducation », travail forcé, violences sexuelles, stérilisations et avortements massifs sous la contrainte… L’ampleur et la sophistication de la répression de la minorité musulmane par le pouvoir chinois sont de plus en plus documentées.

Dans les camps chinois, l’enfer des Ouïghours

Gulbahar Jalilova a été enfermée dans un camp entre mai 2017 et septembre 2018. © Mediapart

Tortures, déportations, campagne de « rééducation », travail forcé, violences sexuelles, stérilisations et avortements massifs sous la contrainte… L’ampleur et la sophistication de la répression de la minorité musulmane par le pouvoir chinois sont de plus en plus documentées.

Vidéo

Gulbahar Jalilova, rescapée ouïghoure: «Nous ne sommes pas des êtres humains pour eux»

Emprisonnée pendant 15 mois dans un camp chinois, Gulbahar Jalilova demande l’asile en France. Torturée, violée, soumise à une contraception forcée, elle témoigne aux côtés de la sociologue Dilnur Reyhan de la folie répressive en cours dans le Xinjiang.

Répression des Ouïghours: «Briser, modeler, puis renvoyer dans la société»

Des passants devant un écran montrant le président chinois Xi Jinping à Kachgar, ville de la région autonome ouïghoure du Xinjiang, en juin 2019. © Greg Baker / AFP

Les camps de rééducation chinois au Xinjiang sont « plus sophistiqués que les goulags soviétiques », juge Adrian Zenz, chercheur à l’origine de nombreuses révélations, devenu la bête noire de Pékin. Ils sont conçus « pour changer complètement les gens ».

«Si on l’ouvre sur les Ouïghours, on va perdre des investissements»

Analyse

Le sort des Ouïghours a longtemps indifféré la communauté internationale. La peur de rétorsions commerciales de la part de la deuxième puissance mondiale hante nombre d’États, notamment en Europe. Le monde arabe et musulman se tait.