En amont des élections européennes de juin 2024, Mediapart a scruté les avancées et les reculs de l’extrême droite chez les Vingt-Sept, au fil de l’actualité et des scrutins nationaux dans les différents pays de l’Union, et au Royaume-Uni. Depuis, les partis d’extrême droite ont continué, pour la plupart, de rencontrer des succès électoraux. Et Mediapart de chroniquer leur influence, mais aussi les résistances qui se font jour.
Depuis la démolition du devoir de vigilance la semaine dernière, les gauches et les libéraux décrivent un « moment de bascule » dans la tension inédite qui caractérise cette mandature. Mais les sensibilités diffèrent sur les marges de manœuvre restantes et le style de résistance à construire.
Depuis la commune au pied des Pyrénées d’où étaient partis les terroristes des attentats de Barcelone en 2017, la cheffe d’Alliance catalane, Sílvia Orriols, s’est imposée comme une nouvelle figure politique. Son parti xénophobe et indépendantiste connaît une ascension rapide.
La directive devait responsabiliser les multinationales quant aux impacts négatifs de leurs activités sur les droits sociaux et environnementaux, et permettre des réparations. Jeudi 13 novembre, le Parti populaire européen et les groupes d’extrême droite se sont unis pour vider le texte de sa substance.
La première place obtenue par D66 lors des dernières élections générales a donné naissance au récit d’un « modèle » centriste permettant de contrer l’extrême droite. En réalité, la situation néerlandaise ne permet pas d’accréditer une telle thèse.
Coups et blessures, incitation à la haine, apologie du IIIe Reich : les infractions sont en constante augmentation. Dans une lettre ouverte, près de 80 personnalités demandent au gouvernement autrichien de se mobiliser davantage pour y remédier.
Le parti d’extrême droite a subi une nette défaite, mais l’ensemble des partis nationalistes et xénophobes progresse. Le vainqueur du scrutin est le parti centriste D66, dont le leader Rob Jetten devrait être le futur premier ministre. Mais le Parlement est très fragmenté.
Le Labour au pouvoir tient sa conférence annuelle dans la ville portuaire de Liverpool. Jamais la lutte contre l’extrême droite, incarnée par le parti Reform UK de Nigel Farage, n’avait été autant au cœur de ce rendez-vous.
Le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) a triplé son score dimanche au scrutin des élections locales de la région industrielle de Rhénanie du Nord-Westphalie, la plus peuplée d’Allemagne.
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La manifestation « Unite the Kindgom », à l’appel de la figure d’extrême droite Tommy Robinson, a rassemblé plus de 100 000 personnes à Londres. D’autres figures européennes sont intervenues, dont l’ex-candidat à la présidentielle Éric Zemmour.
La politiste Dorota Dakowska revient sur la polarisation et la droitisation de la société polonaise, mises en évidence par le scrutin présidentiel remporté par l’ultraconservateur Karol Nawrocki.
La société polonaise était appelée à voter dimanche 1er juin pour le second tour de la présidentielle. L’élection du trumpiste Karol Nawrocki maintient le pays dans la cohabitation qu’il connaît depuis fin 2023.
Le soulagement après la défaite de George Simion en Roumanie ne doit pas égarer. Si des forces compatibles avec Trump et Poutine ont été contenues lors de plusieurs scrutins récents, leur menace est intacte et aucune alternative solide n’est au pouvoir.
Le scrutin législatif du 18 mai a été remporté par la coalition conservatrice du premier ministre sortant, Luís Montenegro. Alors que l’ensemble de la gauche poursuit son déclin, la progression la plus forte est enregistrée par Chega, un parti au discours xénophobe, sécuritaire et antisystème.
Si le candidat pro-européen est arrivé en tête, dimanche 18 mai, lors du premier tour, deux points seulement le distancent de son concurrent du PiS, ultraconservateur et pro-Trump. Ce dernier pourrait bénéficier au second tour de l’important réservoir de voix à l’extrême droite.
Le maire de Bucarest, un indépendant pro-européen et libéral, a déjoué les attentes en Roumanie : il s’est imposé dimanche 18 mai au second tour de la présidentielle, porté par une participation massive de citoyens qui se sont déplacés pour faire barrage à l’extrême droite.
Après avoir écrasé le premier tour de l’élection présidentielle, le candidat d’extrême droite reste favori du second, dimanche 18 mai, malgré des accrocs de fin de campagne. Son adversaire, partisan de l’Union européenne, espère encore un sursaut.