Les prochaines élections européennes se tiendront en juin 2024. Au fil de l’actualité et des scrutins nationaux dans les différents pays de l’Union, ce dossier rassemble nos articles sur l’extrême droite au pouvoir en Europe, ou dans ses antichambres.
Les « Citoyens du Reich », une mouvance allemande d’extrême droite, ont longtemps été vus comme des « ethno-nationalistes » barjots et folkloriques. Mais deux affaires et un procès qui vient de s’ouvrir à Coblence montrent qu’ils sont désormais prêts à attaquer l’État.
La chercheuse Bénédicte Laumond explique les différences de gestion des mouvances d’extrême droite des deux côtés du Rhin. En Allemagne, le volet préventif est plus développé, et le volet répressif plus cohérent qu’en France, où l’irruption du parti Reconquête pose des défis inédits.
Le 21 mai 2013, l’essayiste se suicide par arme à feu dans Notre-Dame de Paris. Une confusion médiatique s’installe alors : un quasi octogénaire réactionnaire se serait donné la mort dans un lieu catholique pour protester contre le « mariage pour tous ». Une décennie après, c’est toute l’extrême droite radicale, dans sa diversité, qui rend hommage à sa vie et à son œuvre.
Quelques mois ne suffisent pas pour voir tout ce qu’opère la présence d’une dirigeante d’extrême droite à la tête d’une grande démocratie européenne. Mais ils permettent déjà de saisir ce qui pourrait basculer. Premier bilan du gouvernement de Giorgia Meloni.
Fratelli d’Italia, Forza Nuova et CasaPound étaient trois groupes néofascistes d’ampleur médiatique comparable il y a une dizaine d’années. Le premier est désormais au pouvoir. Les deux autres végètent et méprisent le gouvernement Meloni.
Remise en cause des états civils de familles homoparentales, pression sur l’institution scolaire ou offensive anti-GPA… La communauté LGBTQI+ d’Italie est une des premières visées par le gouvernement Meloni.
À la suite de notre enquête sur le Fonds de pension volontaire des eurodéputés, les Verts ont déposé un amendement pour le réformer devant le Parlement européen. Il a été rejeté par une courte majorité, constituée principalement de la droite et de l’extrême droite. Dont Jordan Bardella et Brice Hortefeux.
À l’approche d’élections locales le 28 mai en Espagne, Mediapart a arpenté la Castille-et-León, la seule région du royaume codirigée par Vox. Le parti d’extrême droite y impose ses thèmes à l’agenda et bataille contre les syndicats. Mais des résistances citoyennes voient aussi le jour.
Des médecins refusant de pratiquer l’IVG ou maltraitant les patientes, des centres qui ferment les uns après les autres, des femmes réduites à la clandestinité… Si la loi n’est pas ouvertement remise en cause, l’accès à l’IVG se réduit drastiquement dans l’Italie de Meloni.
Le gouvernement de Giorgia Meloni ne se démarque guère d’une politique italienne violemment hostile aux migrants depuis plus de vingt ans. Sur fond de crise diplomatique sur le sujet avec la France, il essaye toutefois de montrer son volontarisme. Au mépris des réalités démographiques et économiques du pays.
Après une traversée du désert, le FPÖ a renoué avec le succès lors de scrutins régionaux, comme dimanche 23 avril à Salzbourg. Le parti pourrait remporter les élections législatives l’année prochaine.
Le scandale de corruption en cours a laissé une vice-présidence vacante. Lors du vote pour la pourvoir, une candidate d’extrême droite a obtenu 185 voix. Un score massif et inédit, qui prouve la porosité entre droites et extrêmes droites dans l’UE. C’est un social-démocrate qui l’a emporté.
La nouvelle première ministre d’Italie, Giorgia Meloni, a prêté serment ce samedi. La dirigeante d’extrême droite a nommé le gouvernement le plus à droite de l'histoire de la République italienne, sous les applaudissements des autorités européennes.
Comparée au Rassemblement national, l’extrême droite francophone fait pâle figure en Belgique. Les tentations xénophobes et autoritaires sont pourtant bien présentes. Un paradoxe qui s’explique par une offre médiocre et une forte société civile.
La victoire du post-fascisme n’a surpris personne en Italie, où l’extrême droite s’est installée dans le paysage politique et médiatique depuis des décennies. Le « centre-gauche », impuissant et sans repères, porte une lourde responsabilité dans cette banalisation. Aujourd’hui, seules quelques rares organisations de jeunesse tentent de bousculer l’atonie générale qui s’est emparée de la péninsule.
Stefano Palombarini, économiste à l’université Paris VIII et auteur d’ouvrages sur le tournant néolibéral en Italie, revient sur les résultats des élections italiennes. Ceux-ci ouvrent sans doute un nouveau chapitre de la crise structurelle du pays.