Le parti d’extrême droite, fondé par des économistes de l’Ouest préoccupés par l’orthodoxie financière, réalise désormais ses meilleurs scores à l’Est, en exprimant un rejet violent de l’immigration et du multiculturalisme. Retour sur une montée en puissance.
Le chef du parti d’extrême droite FPÖ a jeté l’éponge mardi, prenant acte du fait que les pourparlers avec les conservateurs de l’ÖVP « n’ont malheureusement pas abouti ». Ces derniers dénoncent « la soif de pouvoir et l’intransigeance » du chef du FPÖ Herbert Kickl.
La députée a participé samedi à Madrid à un bruyant meeting des extrêmes droites européennes, aux côtés du Hongrois Viktor Orbán ou de l’Italien Matteo Salvini, tous très fervents soutiens de Donald Trump. Au risque de brouiller la ligne du RN, resté jusqu’à présent plutôt prudent sur le cas Trump depuis sa réélection.
Lors de l’élection présidentielle de novembre, l’extrême droite a réalisé ses meilleurs scores dans les terres conservatrices du nord de la Roumanie. L’ancrage des Églises mais aussi la critique de l’aide aux réfugiés ukrainiens ont joué à plein. Reportage.
La stratégie du Parti conservateur allemand est symptomatique de l’évolution des droites européennes, qui renoncent à leurs identités démocratiques pour adopter les obsessions réactionnaires de l’extrême droite, dont elles deviennent les alliées naturelles.
L’extrême droite du FPÖ et les conservateurs de l’ÖVP, qui négocient pour former un gouvernement en Autriche, dirigent déjà ensemble ce Land depuis près de deux ans. Une expérience qui pourrait dessiner les contours de la future coalition à l’échelle fédérale.
Le chef de la CDU a rompu à deux reprises sa promesse de ne jamais collaborer avec le parti AfD. Mais l’échec de son projet de loi sur l’immigration, rejeté vendredi par une partie de son propre camp, fait douter de ses compétences et compromet la formation d’une coalition après les élections du 23 février.
La poussée des extrêmes droites et les interrogations autour du scrutin ont plongé la société civile dans un état d’inquiétude extrême. Les appels se multiplient pour que les autorités publient des preuves précises de l’ingérence russe. Beaucoup dénoncent l’amateurisme et le double jeu de l’exécutif.
La leader du parti d’extrême droite, Alice Weidel, a déroulé ce week-end les propositions radicales de son « plan d’avenir » en vue des élections fédérales du 23 février, qui prévoit notamment la « remigration » massive de personnes étrangères ou d’origine étrangère.
L’extrême droite roumaine a multiplié les références plus ou moins explicites au mouvement « légionnaire » de l’entre-deux-guerres. L’historien Traian Sandu décrypte l’originalité du fascisme roumain et la manière dont sa culture s’est transmise depuis un siècle.
Pour la première fois, un pays de l’Union européenne a interrompu un scrutin présidentiel en raison d’une opération d’influence, derrière laquelle se devine la main de la Russie. La décision de la Cour constitutionnelle roumaine, tardive et manquant de cohérence, soulève de nombreuses questions.
Le milliardaire, qui aura la charge de l’« efficacité gouvernementale » dans la prochaine administration Trump, apporte son soutient à l’AfD sur les réseaux dans la campagne des législatives. Au même moment, Nigel Farage compte sur Musk pour « disrupter » la politique britannique en 2025.
Arrivé en tête de l’élection présidentielle, Călin Georgescu ne doit pas uniquement son score à la plateforme TikTok. Il s’inscrit dans la vague d’une extrême droite roumaine de deuxième génération, parvenue depuis 2020 à coaguler différents types de ressentiments.
Malgré ses positions ultraconservatrices, le Hongrois Olivér Várhelyi a été confirmé au poste de commissaire à la santé et au bien-être animal. Soutien de l’extrême droite, il a multiplié les polémiques jusque-là, et ne connaît aucun des deux sujets.
Le Parlement européen vote ce mercredi pour investir la nouvelle Commission d’Ursula von der Leyen. L’eurodéputée socialiste Chloé Ridel s’y opposera, et plaide pour que les sociaux-démocrates jouent le rôle d’« une opposition claire et affirmée » durant le mandat à venir.
Călin Georgescu est arrivé en tête du premier tour dimanche, devant le dirigeant social-démocrate et pro-européen Marcel Ciolacu. Le second tour est prévu le 8 décembre, avec, entre-temps, le 1er décembre, des élections législatives.