Edward Snowden n'est pas apparu en public depuis le 1er août, exilé quelque part en Russie. Ni les médias, ni les ONG, ni sa famille n'ont pu entrer en contact direct avec lui, alimentant la thèse d'une mainmise des services secrets russes sur l'ancien analyste de la NSA et de la CIA devenu lanceur d'alerte.
Lors de son discours devant l'assemblée générale des Nations unies, la présidente Dilma Rousseff a prononcé un véritable réquisitoire contre le système d'espionnage révélé par Edward Snowden. Le pays a lancé une série de réformes visant à assurer sa souveraineté numérique. Mais ces ambitions ne sont pas sans risques pour le réseau mondial.
Les révélations du whistleblower ont mis en lumière une surveillance générale du net mais également une série d'outils permettant d'y retrouver un peu de confidentialité. Même si certains formats populaires, comme HTTPS ou SSL, pourraient eux-mêmes être corrompus...
Le quotidien britannique révèle que le gouvernement a exercé des pressions pour obtenir la destruction des disques durs sur lesquels étaient stockés les documents sur PRISM. Dimanche, la police a saisi le matériel informatique de l'un de ses collaborateurs, travaillant avec des journalistes en contact direct avec l'ex-employé de la NSA.
Depuis la révélation, début juin, de l'existence du programme d'espionnage mondial PRISM, de nouveaux documents de l'ex-employé de la NSA sont dévoilés quasiment chaque semaine. Ces derniers jours, on a ainsi appris comment les États-Unis espionnent méthodiquement la France, le Brésil, le Mexique ou encore la chaîne de télévision Al Jazeera.
Face au séisme provoqué par les révélations sur le système d'espionnage PRISM, les autorités américaines accentuent la pression sur ceux qui aident les « whistleblowers ». La semaine dernière, deux services d'emails chiffrés ont fermé afin de ne pas être contraints, par la justice, à collaborer avec le gouvernement.
Voici une nouvelle façon de « lire » Mediapart : écouter la lecture d'un article, chez soi (via son ordinateur) ou à l'extérieur (via les podcasts) lors de vos déplacements.
Prism, le programme mis en place par les renseignements américains pour surveiller leurs alliés européens, vire à l'affaire d'État en Allemagne. Angela Merkel essuie les critiques de la presse, de l'opposition et, de plus en plus, des citoyens pour sa gestion du dossier.
Le Guardian publie ce mercredi une nouvelle série de documents accablants pour les services de renseignement américains. Le système XKeyscore, déjà évoqué par le Spiegel et O Globo, permet ni plus ni moins d'accéder à toute l'activité sur internet de n'importe qui dans le monde. Sans autorisation légale préalable.
Retrouvez, regroupés en un e-book et un fichier PDF à télécharger, une série d'articles écrits en décembre 2010 et janvier 2011 sur l'impact de la révolution numérique et le phénomène WikiLeaks.
Poker menteur diplomatique, la fâcherie américano-russe dans l’affaire Edward Snowden masque l’essentiel qui nous concerne tous : l’extension et la banalisation sous les apparences démocratiques d’un État d’exception dont le Patriot Act américain est le symbole. La bataille pour le faire reculer se joue ici même, sur Internet.