Au mois de mars 2014, le Parlement européen avait adopté une résolution tirant les conséquences des révélations d'Edward Snowden. Face à l'inaction des institutions européennes et des États membres, les eurodéputés ont adopté un nouveau texte rappelant leurs demandes. Certains élus socialistes français ont fait de la résistance.
C'est en 1988 qu'est paru le premier article révélant précisément le système d'écoute déployé dans le monde par les États-Unis. Depuis, malgré les rapports parlementaires et révélations de lanceurs d'alerte, les responsables politiques ont pris soin d'éviter toute confrontation avec leur allié.
Journaliste, conseillère juridique au sein de Wikileaks, Sarah Harrison s'est rendue à Hong Kong en juin 2013 pour aider Edward Snowden dans sa fuite, puis dans son exil forcé dans la zone de transit d'un aéroport de Moscou. Pour Mediapart, elle revient sur cet épisode, le sort depuis réservé à Edward Snowden, l’attitude de la France, le traitement médiatique des révélations…
En juin 2013, la réalisatrice Laura Poitras a filmé durant huit jours sa rencontre avec le lanceur d'alerte, caché à Hong Kong. Son documentaire, « Citizenfour », un huis clos intimiste et angoissant, sort en salle ce mercredi. Le 5 mars, la chaîne Planète+ diffuse « Edward Snowden, ennemi d’État », un film dévoilant un autre épisode : la fuite de l'informaticien vers la Russie avec l'aide de Wikileaks.
Un juge de première instance a estimé qu'un particulier ne pouvait pas prouver que ses communications avaient été interceptées sans mandat par la NSA au motif que le secret défense imposé sur ces questions empêchait de prouver une quelconque atteinte à la vie privée d’individus.
L'ex-employé de la NSA, toujours en exil en Russie où il estime être «en sécurité», s'est pour la première fois exprimé, par visioconférence, devant un public français mercredi. Malgré les multiples appels et pétitions, aucun pays européen n’est prêt à l'accueillir.
Les initiateurs de la pétition (165 000 signatures) demandant que l'asile soit accordé au lanceur d'alerte ont été reçus par des députés. « Les réponses apportées par la France ne sont pas à la hauteur », estime l'élu PS Christian Paul.
Outre-Rhin, un bras de fer s’est engagé entre les défenseurs des libertés – journalistes, députés, avocats ou ONG –, et ceux qui estiment que notre sécurité justifie le viol de notre sphère privée, gouvernement allemand en tête ! La semaine dernière, la commission d’enquête parlementaire sur les écoutes de la NSA a démarré ses auditions. Histoire d’un combat à l’issue incertaine.
Plusieurs centaines d'associations et de sites internet ont proclamé ce mardi 11 février « le jour où nous contre-attaquons ». Ils proposent une charte internationale de 13 principes pour garantir les droits des citoyens face aux programmes de surveillance de masse.
Derrière l'attaque contre un important câble sous-marin, le SEA-ME-WE 4, se trouve le programme sans doute le plus inquiétant de tous ceux révélés par Edward Snowden. Son nom : QUANTUMINSERT. Il permet à la NSA d'installer, à des points névralgiques, un réseau de l'ombre quasiment invisible et indétectable. En France, Orange a décidé de porter plainte contre X.
Selon des documents fournis par Edward Snowden, une unité spéciale de hackers de l'agence américaine a introduit un virus dans le réseau informatique d'un consortium de seize sociétés – dont Orange –, gérant le câble sous-marin qui achemine les communications téléphoniques et internet depuis Marseille vers l'Afrique du Nord, les pays du Golfe et l'Asie.
Le journaliste ayant contribué à diffuser les documents d'Edward Snowden s'est exprimé à l'occasion du 30e congrès de l'organisation de hackers Chaos Computer Club, qui se tient à Hambourg. Il a appelé la communauté internationale à accorder l'asile politique au lanceur d'alerte, alors que les États-Unis « veulent éradiquer la vie privée au niveau mondial ».
Alors que se multiplient les révélations sur l'espionnage du gouvernement allemand par les États-Unis et la Grande-Bretagne, Berlin vient de refuser d'accorder un visa à l'ex-employé de la NSA qui proposait de venir livrer des informations, et demandait l'asile.
Les révélations d'Edward Snowden reposent la délicate question de la régulation d'internet et de son modèle « multipartite ». Les organismes actuellement chargés de gérer le réseau, tous basés aux États-Unis, se réunissent à partir de mardi à Bali.
L'agence américaine de surveillance des communications née dans les années 1950, en pleine guerre froide, semble aujourd’hui capable de tout enregistrer et tout stocker, sans trier et sans se soucier de la légalité. Normal, elle a été créée pour ça.