Si la conférence proposée par la France pour relancer le dialogue israélo-palestinien échoue, Paris reconnaîtra l’État palestinien, avait averti Laurent Fabius avant de quitter le Quai d'Orsay. Face aux tirs de barrage israéliens, son successeur, estimant qu’un tel préalable est trop favorable aux Palestiniens, en a décidé autrement.
Jean-Paul Chagnollaud, directeur de l’iReMMO et spécialiste de la Palestine, analyse les raisons des violences de ces deux dernières semaines en Israël et dans les Territoires occupés. Il critique également l'inaction de la France. « Depuis 2012, la France est dans une forme de pusillanimité et de renoncement », explique-t-il.
Avant de répondre au vote de la résolution symbolique des députés mardi, le gouvernement français veut porter une initiative à l’ONU. Objectif : l’établissement d’un État palestinien dans les frontières de 1967 d’ici à deux ans. Un projet jugé impossible par le chercheur Jean-François Legrain.
Les députés ont débattu de la résolution proposée par les socialistes visant à reconnaître l’État palestinien. La quasi-unanimité à gauche a fait face au blocage de la droite. La question n'a pas transcendé les clivages partisans. Le vote interviendra mardi.
Après l'annonce de la Suède et le vote du Parlement britannique pour reconnaître l'État de la Palestine, des parlementaires veulent soumettre une résolution à l'Assemblée et au Sénat. Les députés socialistes se prononcent mercredi 12 novembre sur un texte.
Depuis le début de la guerre menée par Israël à Gaza, Manuel Valls a été le plus virulent pour dénoncer les manifestations de soutien aux Palestiniens organisées en France et pour condamner ce qu’il appelle un « nouvel antisémitisme ». Des propos conformes à ses déclarations des dernières années, mais qui détonnent avec ses engagements passés comme maire d’Évry.
De l’alignement préalable sur la droite extrême israélienne à l’interdiction de manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, sans compter l’assimilation de cette solidarité à de l’antisémitisme maquillé en antisionisme, François Hollande s’est engagé dans une impasse. Politiquement, il n’y gagnera rien, sauf le déshonneur. Mais, à coup sûr, il y perd la France.
Depuis qu’il est à l’Élysée, François Hollande a presque autant déçu sur la scène internationale qu’en matière de politique intérieure. Il donne le sentiment d’un pouvoir qui dirige et décide au fil de l’eau, cédant aux sirènes souvent réactionnaires de l’air du temps.
Lors de sa première visite officielle à Jérusalem et à Ramallah, le président de la République a assumé la continuité de la politique étrangère française en plaidant pour un État palestinien et en demandant l'arrêt de la colonisation.
Le président français hésite à soutenir la résolution de reconnaissance de la Palestine comme État non-membre de l’Onu. Résolution que publie Mediapart. C’était une promesse de campagne. Plusieurs députés socialistes protestent.
La discussion prévue vendredi sur la reconnaissance d'un Etat palestinien à l'ONU n'en finit pas de susciter la confusion au Parti socialiste: des élus ont signé des appels contradictoires, d'autres refusent de signer la résolution du groupe à l'Assemblée, et une poignée d'entre eux s'indignent d'avoir découvert leur nom au bas d'un appel auquel ils ne souscrivent pas.
Le 20 septembre, les Palestiniens se présenteront devant l'ONU pour devenir le 194e Etat reconnu par les Nations unies. Quel intérêt pour les Palestiniens ? Pourquoi cette initiative rebute-t-elle une partie significative de la population palestinienne elle-même ? Entretien avec Elias Sanbar, ancien négociateur et ambassadeur de la Palestine à l'Unesco.