Dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 septembre, le Maroc a été frappé par un séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter. Les provinces rurales d’Al-Haouz et Taroudant, proches de Marrakech, déjà délaissées et pauvres, sont particulièrement touchées. Nos articles et reportages.
Ici des tentes, là un hôpital de campagne ont été installés par les militaires. Dons et bénévoles sont arrivés en nombre. Mais de sombres histoires circulent, de vivres détournés ou de mariages forcés, de Taroudant à Asni, dans les villes et villages touchés par le séisme.
Un tremblement de terre qui touche les régions pauvres et oubliées du Maroc. D’impressionnantes inondations en Libye dues à une tempête aggravée par le réchauffement climatique. Au-delà des drames, ces deux catastrophes posent des questions en série, climatiques ou politiques. Une émission avec Rachida El Azzouzi, Mariame Tighanimine et Rosa Moussaoui.
Dans le village de Moulay Brahim, peu de maisons ont tenu le coup, et la plupart des habitants n’ont nulle part où aller. Un peu plus bas, à Asni, sur la route de Marrakech, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres seulement, un hôpital de campagne et un camp de tentes ont été installés.
De nombreuses familles dénoncent les lenteurs voire l’inexistence de l’aide, y compris dans des villages accessibles. Près de quatre jours après le drame, le roi Mohammed VI a fini par faire une apparition publique mardi, au chevet de victimes.
La géographe marocaine Fatima Gebrati, spécialiste du Haut Atlas de Marrakech, souligne l’insuffisance de l’aménagement du territoire dans les zones les plus violemment frappées par le séisme. Une marginalisation qui commence dès la période coloniale.
Plus de 48 heures après le séisme, le Maroc a accepté l’aide de l’Espagne, des Émirats arabes unis, du Qatar et du Royaume-uni. Mais pas de la France. Si les tensions diplomatiques peuvent expliquer en partie cette décision, Rabat s’inscrit cependant dans une tendance observée depuis plusieurs années : une « localisation » – voire une « décolonisation » – de l’aide.
Le séisme qui a frappé vendredi soir le Sud-Ouest marocain, faisant plus de 2 600 morts selon un dernier bilan, a touché des terres pauvres et montagneuses, délaissées par le pouvoir central, celles-là mêmes que le colonisateur français avait qualifiées d’« inutiles ».
Les provinces rurales d’Al-Haouz et Taroudant, proches de Marrakech, ont été frappées dans la nuit de vendredi par un séisme de magnitude de 6,8. Le bilan officiel provisoire du ministère de l’intérieur fait état dimanche matin de 2 012 morts et 2 059 blessés, dont 1 404 en état grave, dans neuf provinces et préfectures. Témoignages.