Droite

Comment j'ai adhéré à l’UMP malgré moi

Notre consœur Valentine Oberti a été encartée malgré elle à l'UMP, en 2011 et 2012. Techniquement, elle pourrait même voter pour l'élection du président, en novembre.

Marine Turchi

L'UMP a étalé ces dernières semaines une bataille de parrainages jugée ridicule jusque dans ses propres rangs. Lors du dépôt des candidatures à la présidence de l’UMP, François Fillon revendique 45 000 parrainages, son rival Jean-François Copé les met en doute et réclame la victoire avec 46 100 bulletins. Mais l’ancien premier ministre arrête finalement son compteur à... 47 000.
Un cafouillage similaire semble régner dans les adhésions (lire notre boîte noire). Mediapart avait raconté, en décembre dernier, comment le parti maquillait l’hémorragie de ses adhérents. Pour le congrès des 18 et 25 novembre, comme le rappellent le règlement intérieur du parti et la Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales de l’UMP (COCOE), seuls les adhérents à jour de cotisation au 30 juin 2012 au plus tard peuvent parrainer un candidat : soit 264 137 militants, selon la direction. Et pour voter, il faut avoir été adhérent en 2011 et être à jour de cotisation le 18 novembre.
Dans la pratique, l'UMP n'est pas si rigoureuse. En témoignent les courriers reçus par notre consœur Valentine Oberti, qui a couvert la droite à Mediapart pendant les dernières élections. En décembre 2011, elle a eu la surprise de recevoir dans sa boîte aux lettres une carte d’adhérent à l’UMP. Son chèque d’hébergement en tant que journaliste au Campus UMP des 2-4 septembre 2011, d'un montant de 125 euros, avait été encaissé par le service des adhésions du parti : « une partie en tant que cotisation, une autre en tant que don », selon l'attaché de presse de l'UMP. Voici la carte, sur laquelle il manque un “i” dans le prénom :

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