Plan contre les discriminations à l’emploi, suppression de certaines aides aux familles… La majorité présidentielle jure vouloir apporter une réponse politique aux émeutes, mais se garde d’affronter l’essentiel : les pratiques des forces de l’ordre.
Dans plusieurs grandes villes de France, les transports en commun ne circulent plus tard le soir sur décision de la préfecture. Les chauffeurs de bus témoignent de leur volonté de se protéger et du refus d’imposer la double peine aux habitants des quartiers populaires.
Le syndicat assure que plusieurs études de la direction statistique du ministère du travail n’ont pas été publiées, et que d’autres ont été escamotées ou retardées. La direction dément, mais l’enjeu est crucial pour le débat démocratique.
Dans son rapport annuel, la Commission nationale consultative des droits de l’homme alerte sur les discours politiques ou médiatiques prompts à faire de l’étranger ou des immigrés « la cause de tous les maux », et déplore des préjugés toujours trop partagés.
Après la mort de Nahel M. et six nuits d’émeutes, les députés, qui examinent deux projets de loi sur la justice, l’ont parée de toutes les vertus. Appelée à la rescousse, l’institution est pourtant unanimement décrite comme délaissée depuis trop longtemps.
Dans plusieurs villes, des militants d’extrême droite sont descendus par dizaines dans les rues. Masqués ou cagoulés, parfois armés de battes, ils ont crié des slogans racistes. À Lorient, ils ont interpellé des émeutiers qu’ils ont ensuite remis à des policiers.
Dans sa matinale, France 2 affirme à tort que l’analyse du son de la vidéo montrant un policier tirer sur Nahel réalisée par l’IGPN dément le témoignage des passagers. En réalité, l’analyse est toujours en cours selon une source au ministère de l’intérieur.
Au cours des quinze derniers mois, une centaine de femmes ont été poursuivies pour leur opposition à l’invasion de l’Ukraine lancée par le Kremlin. Elles font face à une justice extrêmement sévère, sur fond de dénonciations de plus en plus fréquentes.
Lundi 3 juillet, Fabien Escalona était l’invité de « Abonnez-vous ». Journaliste du pôle Politique de Mediapart, il travaille sur les sciences sociales et sur les questions internationales.
Les téléconseillers du service client du fournisseur d’eau, sous-traité à la multinationale Teleperformance, sont incités à proposer une assurance malgré les difficultés financières des clients, aggravées par l’inflation. Ce « conflit de valeurs » durcit une situation de souffrance professionnelle déjà criante, alerte l’inspection du travail.