C'est un fait peu connu : davantage de Tunisiens ont été tués après le départ de Ben Ali que dans les jours de décembre et janvier qui ont vu naître la révolution. Mediapart révèle que le climat de terreur, qui a conduit à la mort de plusieurs citoyens au lendemain du 14 janvier 2011, a été orchestré par des factions du pouvoir tunisien. Un an après, les familles des martyrs attendent que justice soit faite.
La publication en 2007 des archives de la DGSE sur Ben Laden par Le Monde a provoqué des investigations judiciaires sur l'auteur de l'article. Guillaume Dasquié, l'actuel directeur de la rédaction d'Owni, est soupçonné d'avoir voulu vendre pour 150.000 euros ces documents aux avocats des familles des victimes du 11-Septembre. Il avait ouvert un compte en Suisse alimenté par la vente de documents confidentiels.
Après le duel Dati-Fillon à Paris, voici la bataille Solère-Guéant à Boulogne-Billancourt. L'UMP s'écharpe à nouveau dans les Hauts-de-Seine, le berceau du sarkozysme. Rien de suprenant. La bagarre politique y est un sport départemental mais le ministre de l'intérieur est très mal parti dans sa conquête législative.
Le sénateur de l'Isère, proche de Hollande, est accusé par une de ses anciennes assistantes de «licenciement abusif, discrimination et harcèlement moral». La décision des prud'hommes de Grenoble est attendue mi-février.
La police judiciaire enquête sur une faveur fiscale accordée par Jean-François Copé à l'époque où il était ministre du budget. Les faits portent sur l'effacement, en 2005, des deux tiers de la dette fiscale d'un riche homme d'affaires. Une ristourne de 4 millions d'euros obtenue grâce à l'intervention de Nicolas Bazire et Ziad Takieddine, selon l'ex-femme du marchand d'armes. Révélations.
Le groupe Wendel a mis en œuvre toutes les formules pour faciliter l'enrichissement personnel de quelques dirigeants. De nouveaux documents, révélés par Mediapart, dévoilent les mille et un mécanismes utilisés par l'ancien président du directoire pour se constituer une fortune rapide, à la limite de la légalité.
Jeudi 5 janvier est publié le cours de Pierre Bourdieu au Collège de France consacré à l'Etat, «le nom que nous donnons aux principes cachés, invisibles (...) de l'ordre social». Une pensée et une parole en mouvement qui s'attaquent à l'immense question de la nature, du rôle et des fonctions de cette «fiction collective » qu'est l'État. Troisième et dernier volet de notre enquête sur l'usage et la réception du sociologue, dix ans après.
On vient d'annoncer la mort de Cheeta(h), le chimpanzé fétiche de Tarzan, à l'âge invraisemblable de 80 ans. Cet animal a-t-il pu être le compagnon de Johnny Weissmuller dans les années 1930? Enquête sur un mythe hollywoodien et une généalogie des plus compliquées où un singe peut en cacher bien d'autres.
Deuxième volet de notre enquête sur l'héritage et l'usage du sociologue Pierre Bourdieu, mort il y a dix ans. Et si le véritable héritage était non pas dans une sociologie atomisée, éclatée, en mal de système théorique, mais ailleurs? En histoire? En droit? En sciences politiques? En philosophie?
Les interrogatoires de l'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres et des ex-dirigeants de la Direction des constructions navales révèlent la responsabilité du ministre de la défense, François Léotard, dans le choix des intermédiaires, et celle du ministre du budget, Nicolas Sarkozy, dans la validation financière des contrats Sawari 2 et Agosta. Un document inédit du 30 mars 1995 prouve qu'un feu vert a bien été donné par le ministre du budget afin d'apporter la garantie de l'Etat à l'office d'armement Sofresa dans la vente des frégates saoudiennes.