Deux filiales des Caisses d'épargne ont consenti en 2008 des financements controversés à la société Gulf Leaders, propriété d'un proche du prince Nayef ben AbdelAziz, ministre de l'intérieur d'Arabie saoudite et demi-frère du roi Abdallah. Le premier financement, portant sur la construction d'un hôpital à Damman, a donné lieu à une commission de 4,5 millions de dollars. Selon un rapport de la banque, il pourrait s'agir «purement etsimplement (...) d'une escroquerie». Le second financement, de 45 millions de dollars, a été consenti pour l'achat d'un jet Falcon 900 EX, dont le prix, ordinairement, est d'environ 32 millions de dollars! Deux commissions auraient été versées, dont une de 2,2 millions de dollars. La nouvelle direction de la banque n'a pas saisi la justice, mais un tribunal privé d'arbitres.
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Le 24 décembre, nous vous avons proposé de choisir les enquêtes et reportages qui vous ont marqué en 2009 sur Mediapart. Dans les commentaires de ce billet, un consensus s'est dégagé pour dire que vous avez particulièrement apprécié nos reportages chez les colons de Cisjordanie. Nous republions, aujourd'hui, cette série.
Premier volet: Chez les Ben David, «boucliers d'Israël» à Psagot
L'Union pour la Méditerranée «stagne» reconnaissait il y a peu Bernard Kouchner. Le grand projet voulu par Sarkozy, porté par Guaino, n'a pas avancé d'un pouce. Faute de budget. Faute de vision claire. Faute d'un minimum de volonté politique des Européens, des pays arabes et d'Israël. Ainsi, des 16.592.329 d'euros dépensés en quelques heures le 13 juillet 2008, il ne reste rien.
Qu'est-ce qui pousse certains Arabes à nier l'existence de la Shoah? Comment et pourquoi Israël continue-t-il d'instrumentaliser la mémoire de la destruction des Juifs d'Europe? Pourquoi Ahmadinejad ne cesse-t-il de brandir l'arme du négationnisme, quand le Hamas et le Hezbollah s'en détournent? Mediapart publie en exclusivité les bonnes feuilles de l'ouvrage Les Arabes et la Shoah (éditions Actes Sud/Sindbad, 2009), qui paraît mercredi 14 octobre. Fruit d'un travail sans précédent, l'ouvrage du politologue Gilbert Achcar passe en revue plus d'un siècle d'Histoire, de la naissance du sionisme à l'offensive israélienne contre Gaza. Entretien.
En dépit de l'absence de progrès sur les questions du gel des colonies et de la reconnaissance d'Israël par les pays arabes, l'administration américaine a apparemment décidé de s'orienter vers des négociations sur les sujets les plus délicats: frontières, Jérusalem, retour des réfugiés palestiniens. Quitte à échouer.
En 2007, ce fut le best-seller de l'année en Egypte. Voici que le roman Taxi est traduit en français et publié chez Actes Sud. Les 58 petites scènes qui le composent – dont trois à découvrir dans cet article – sont autant de chroniques journalières rêveuses, amusantes, mélancoliques et sans concession distillées par les chauffeurs du Caire. Embarquez avec l'écrivain Khalid Al Khamissi pour une visite guidée (textes commentés et son), du Caire, de l'Egypte, du monde arabe et d'un univers littéraire tout égyptien!
Brice Hortefeux n'a pas «dérapé». Il a enfoncé le clou, mû par une peur panique de l'Arabe, qui hante la Ve République, née précisément du tohu-bohu de la décolonisation. La reconquête menée par les «musulmans» contre les «Européens», sur le territoire de ces derniers, a toujours été le fantasme inavoué de la politique française depuis l'indépendance de 1962. L'immigré est perçu comme une cinquième colonne. Les blagues les plus épaisses ne protègent pas de cette peur au ventre, qu'incarne le ministre à la langue pendue. Sa galéjade est lourde comme le symptôme national qu'elle recèle et révèle: l'Algérien, voilà l'ennemi ! Démonstration, vidéos à l'appui...
Le visionnage détaillé de la vidéo de Brice Hortefeux et l'expertise de la bande-son ne laissent aucun doute. Depuis jeudi 10 septembre, et la mise en ligne sur lemonde.fr de cette vidéo, le ministre de l'intérieur s'enferre dans le mensonge. Il a évoqué les «Auvergnats» pour se défendre des accusations de racisme en livrant sa version des faits. Le premier ministre, François Fillon, des membres du gouvernement et l'UMP ont immédiatement volé à son secours de même qu'Amine Benalia-Brouch, le militant concerné. Mais le verbatim complet de ses propos et de ceux des militants UMP qui l'entourent dit le contraire. C'est bien en réponse à cette remarque d'une militante UMP – «C'est notre petit Arabe» – que le ministre répond: «Bon, tant mieux. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes». Enquête et verbatim.
Une université d'été UMP, un ministre de l'intérieur prenant une photo avec un jeune militant Arabe sous l'œil amusé du patron des députés de la majorité. Et quelques phrases qui en disent long sur l'idéologie de Brice Hortefeux. Epinglé par une vidéo rendue publique jeudi 10 septembre par lemonde.fr, le fidèle du président est au cœur d'une polémique. La gauche dénonce le «racisme» de l'ancien ministre de l'immigration et demande sa démission. Brice Hortefeux se défend de propos racistes, tandis que Jean-François Copé, présent sur la vidéo, affirme à Mediapart qu'il «n'a pas entendu».
La majorité chiite au pouvoir en Irak est divisée. Si le gouvernement est toujours en place, les trois principaux partis n'ont pas accepté les conditions du premier ministre, Nouri al-Maliki, qui exigeait de conserver son poste pour maintenir sa formation au sein de la coalition. Il est maintenant déterminé à se présenter seul aux élections générales de janvier 2010.