Vingt-quatre heures après l’annonce d’une nouvelle carte territoriale, l’Élysée a nommé deux nouveaux secrétaires d’État. Dont Thierry Mandon, chargé de la simplification et de la réforme de l’État. Une façon de marteler, sur ces sujets aussi, la volonté réformatrice du gouvernement. Victime collatérale : la ministre Marylise Lebranchu, à nouveau désavouée.
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Le président de la République espère renouer avec les Français en bouleversant la carte des régions, et en incarnant le courage du réformateur face aux conservatismes des élus locaux. Mais la réforme territoriale est contestée jusque dans ses rangs. La méthode Hollande pose de nouveau question.
Juste avant de quitter Matignon, Jean-Marc Ayrault avait officiellement créé le poste de « délégué interministériel à l’intégration », après plusieurs mois de discussions, parfois houleuses. Manuel Valls, qui s’était opposé à son premier ministre, a décidé de tout revoir.
On peut relativiser la portée du scrutin européen. Mais la désintégration des gauches – une défaite historique –, l'effondrement de la droite – perdue dans les scandales – rendent possible le pire. Arrivé largement en tête, le FN peut désormais espérer conquérir l’Élysée si rien ne vient bouleverser les dynamiques à l’œuvre.
Après la débâcle des municipales, François Hollande enregistre un nouveau désaveu, et le PS le plus mauvais résultat de son histoire. À gauche, les appels à une « autre politique » ont déjà fusé. Le chef de l’État organise une réunion de crise lundi matin à l’Élysée.
Dès son arrivée à l’Élysée, François Hollande avait promis de réorienter l’Europe et de sortir du face-à-face avec Angela Merkel. Le bilan est très mitigé. Mais le chef de l’État a réussi à renouer avec un pays crucial, froissé par Nicolas Sarkozy : la Pologne. Varsovie a cédé sur le détachement de travailleurs, Paris sur les gaz de schiste.
À l’occasion d’un débat à l’Assemblée nationale, les socialistes ont détricoté une résolution du Front de gauche, soutenue par les écologistes, demandant la suspension des négociations sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis.
L’Assemblée nationale examine ce qu’il reste de la loi famille. En l’occurrence pas grand-chose. Manuel Valls a prévenu dès son discours de politique générale : il veut se concentrer sur les réformes économiques et temporiser sur les questions de société. Une partie du PS est convaincue que le mariage pour tous, promesse de François Hollande, a contribué à la débâcle des municipales.
La quasi-totalité des décrets d’application de la loi sur la transparence de la vie politique ont été publiés. Sauf un, qui oblige les membres des autorités administratives économiques, comme l'Autorité des marchés financiers, à ne plus gérer eux-mêmes leur patrimoine personnel. La direction du Trésor a freiné des quatre fers.
Longtemps, la majorité et les proches de François Hollande ont espéré un score honorable pour le parti socialiste le 25 mai. Après la débâcle des municipales, le doute les étreint. Mais ils minorent par avance l’importance politique d’un scrutin où l’abstention risque d’être très forte.