France Analyse

Hollande invente le mille-feuille ministériel

Vingt-quatre heures après l’annonce d’une nouvelle carte territoriale, l’Élysée a nommé deux nouveaux secrétaires d’État. Dont Thierry Mandon, chargé de la simplification et de la réforme de l’État. Une façon de marteler, sur ces sujets aussi, la volonté réformatrice du gouvernement. Victime collatérale : la ministre Marylise Lebranchu, à nouveau désavouée.

Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix

Cela paraît étrange, mais ce n’est pas si étonnant dans la République désordonnée de François Hollande : un ministre vient d’être nommé, mais il ne sait pas encore très bien ce qu’il va faire. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, ce mardi 3 juin, Thierry Mandon papillonne, rayonnant mais un peu désorienté. Une pluie de SMS de félicitations tombe sur son portable. Une heure avant, vers 16 h 30, François Hollande l’a appelé. « Tu es nommé secrétaire d’État. » Voilà le porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale propulsé, à sa grande surprise, au gouvernement, chargé de la « réforme de l’État et de la simplification ». Il sera directement rattaché au premier ministre Manuel Valls, élu de l’Essonne comme lui, alors que les deux hommes ne n’apprécient guère.

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