À l’occasion de la publication du livre collectif « #MeToo, le combat continue », Mediapart a organisé une soirée de débats consacrée à l’actualité de ce puissant mouvement féministe. Au menu : le rôle des médias et une esquisse de bilan.
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Le chef de file de La France insoumise a fait ces dernières années plusieurs déclarations ambiguës, voire imprégnées de stéréotypes antisémites, dénoncés comme tels par de nombreuses organisations juives et au-delà. Une « absence de sensibilité » ou un « déni » que le leader de la gauche conteste fermement.
Répressive, punitive, injuste, aveugle aux nuances… Les accusations pleuvent sur une révolution féministe parfois accusée d’utiliser des outils contradictoires avec les principes d’une émancipation collective.
Un nouvel « ordre moral » contraignant ou un « désordre moral » salutaire ? En battant en brèche certains effets de la « liberté sexuelle » des années 1970, le moment féministe a prêté le flanc à des accusations de puritanisme, alors qu’il rappelle surtout que politique et éthique ont partie liée.
Le consentement s’est retrouvé, non sans poser question, au centre de la nouvelle civilité sexuelle portée par le mouvement féministe. Ou comment un outil puissant et nécessaire peut aussi devenir un piège.
Le féminisme a pu être embarqué dans des combats contre d’autres minorités, musulmanes en particulier. Est-ce parce qu’il est trop « blanc » ou parce que l’intersectionnalité demeure difficile à transposer dans les luttes concrètes ?
Derrière des divergences anciennes sur certains sujets, le féminisme actuel paraît fracturé autour de trois axes : le rapport aux générations, aux hommes et à la nature.
Briser le plafond de verre suffit-il à faire éclater la domination masculine ? La question se reconfigure aujourd’hui, même si elle procède d’une histoire longue passant par les chasses aux sorcières et les mondes iroquois.
« Révolution », « vibration », « émancipation »… Quelle que soit la manière de baptiser le moment féministe contemporain, il se trouve, cinq ans après #MeToo, à la croisée des chemins, fragilisé pour des raisons endogènes et contesté par ceux qu’il dérange.
Une jeune femme a porté plainte contre l’ex-député MoDem pour des faits de « viol » et d’« agression sexuelle » qui se seraient déroulés à Bordeaux en 2010. Une enquête préliminaire a été confiée à la police judiciaire.