Les soupçons s'éveillent, un à un. Depuis la mise en cause d'EDF dans une affaire d'espionnage visant l'association écologiste Greenpeace, plusieurs experts, consultants, anciens conseillers ministériels et militants associatifs opposés à la politique nucléaire de la France ont raconté au cours d'entretiens avec Mediapart les soupçons qu'ils éprouvent après une série de cambriolages, vols d'ordinateur ou surveillances diverses dont ils ont été victimes ces dernières années. Notre enquête.
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En tournée européenne, Avigdor Lieberman, le très controversé ministre des affaires étrangères israélien, a fait étape à Paris. Alors que le gouvernement israélien n'a pas encore défini sa politique à l'égard des Palestiniens, retour sur le premier mois d'exercice du leader de la formation d'extrême droite Israël Beiteinou venu répéter son discours avant le sommet Union européenne-Israël, qui devrait se tenir en juin.
Dans un entretien à Mediapart, le directeur général de Green- peace France évoque longue- ment l’affaire d’espionnage dont son organisation a été la cible. Pascal Husting révèle que l’avocat de Greenpeace va demander au juge d’étendre ses investigations et qu’il a lui-même demandé à Jean-Louis Borloo que le gouvernement, via le ministère de la justice, exige la mise en examen d’EDF comme personne morale. Pour M. Husting, qui évoque un curieux cambriolage survenu en 2005 et les surveillances des RG, le nucléaire français s’apparente à une «idéologie». «L'affaire EDF ne fait que commencer», prévient le patron de Greenpeace France.
L'armée pakistanaise a mené, mercredi 29 avril, une opération militaire dans le district de Buner, où des Talibans s'étaient infliltrés la semaine dernière, continuant leur progression vers Islamabad, la capitale. Face à la forte poussée islamiste, le gouvernement d'Ali Asif Zardari peine à adopter une position claire. Sous la pression de la communauté internationale, le président semble vouloir revenir sur l'accord de paix scellé en février avec les Talibans. Le veuf de Benazir Bhutto a du mal à fédérer les forces d'un pays morcelé, tandis que les Etats-Unis s'inquiètent de l'arsenal nucléaire pakistanais.
Rachida Dati a une fois de plus montré son désintérêt pour l'Europe en s'emmêlant les pinceaux, mercredi 22 avril, lors d'une convention organisée par les Jeunes UMP à l'Assemblée nationale. Incompétence ou mauvaise volonté de la part de la n°2 sur la liste Ile-de-France? Pour Lynda Asmani, conseillère UMP de Paris, «Rachida Dati est en colère de faire ce qu'elle fait et elle le fait savoir».
Dans son dernier ouvrage, Patrick Coupechoux, spécialiste de la psychiatrie, s'est penché sur la souffrance psychique. Résultat: un livre –La Déprime des opprimés– centré presque exclusivement sur la souffrance au travail. L'auteur fait l'hypothèse qu'elle est en grande partie à l'origine de la «déprime» des Français. «Le travail est au cœur de cette souffrance, dit-il dans un entretien à Mediapart. Or depuis trente ans, il a été nié.» Patrick Coupechoux propose de repolitiser la question du travail. De se poser la question de son sens, et non plus de gloser sur son utilité ou sa disparition. Une urgence d'autant que la crise, avec ses destructions massives d'emplois, risque de retarder la prise de conscience. Entretien.
Le projet de loi «Hôpital, santé, patients et territoires» doit être discuté au Sénat du 11 au 20 mai. Vingt-cinq grands professeurs ont signé un texte dénonçant la loi Bachelot, publié cette semaine par Le Nouvel Observateur et auquel la ministre de la santé a répondu par une tribune. La semaine dernière, 39 présidents, vice-présidents de Comités consultatifs médicaux et une centaine de chefs de pôle ont envoyé au Sénat une lettre réclamant des amendements. Entretien avec l'un d'entre eux.
D'après le dossier judiciaire portant sur l'espionnage de Greenpeace, dont Mediapart a pu prendre connaissance, l'organisation écologiste aurait été placée sous surveillance et infiltrée dès 2004, et ce à la demande d'EDF. Ce n'est pas seulement Greenpeace France qui aurait été espionnée mais différentes antennes européennes de l'association. Des témoignages, que nous révélons en exclusivité, semblent indiquer que les intrusions informatiques visant notamment Yannick Jadot auraient été réalisées à «l'instigation» d'EDF. Le directeur de Greenpeace France, Pascal Husting, met en cause le PDG Pierre Gadonneix et demande à son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, d'intervenir.
Un vent de panique souffle à EDF depuis la révélation par Mediapart, le 31 mars, de la mise en cause de l'entreprise publique dans une affaire d'espionnage dont l'association écologiste Greenpeace a été la cible. Depuis trois jours, les mauvaises nouvelles s'accumulent pour la direction du géant français de l'électricité qui a dû se résoudre à annoncer, vendredi 10 avril en début de soirée, qu'elle relevait de leurs fonctions à titre «provisoire» deux hauts responsables de la sécurité impliqués dans l'affaire. Analyse.
Dans l'affaire d'espionnage informatique visant notamment Greenpeace, qui aurait été surveillé à la demande d'EDF, le juge de Nanterre, Thomas Cassuto, a procédé mardi 7 avril à une confrontation entre tous les mis en examen. Le numéro 2 de la sécurité d'EDF maintient n'avoir jamais demandé le piratage de l'ordinateur de l'ex-directeur de l'association. L'informaticien qui a réussi à infiltrer le système de Greenpeace assure avoir agi sur l'ordre de Kargus Consultants, une officine privée liée à EDF.