Le 14 janvier n’est pas vécu par tous les Tunisiens de la même façon. Quand Tunis fête tranquillement le départ de Ben Ali, le bassin minier continue la lutte, pour réduire l’écart économique abyssal entre les régions du nord-ouest, et les autres. C'est pourtant là que l'on trouve le phosphate, premier pourvoyeur de devises du pays, mais dont les habitants ne bénéficient pas. Enquête à Gafsa, M'dhilla et Redeyef, villes de l’insurrection de 2008, où la mémoire de la révolution affleure.
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C'est un fait peu connu : davantage de Tunisiens ont été tués après le départ de Ben Ali que dans les jours de décembre et janvier qui ont vu naître la révolution. Mediapart révèle que le climat de terreur, qui a conduit à la mort de plusieurs citoyens au lendemain du 14 janvier 2011, a été orchestré par des factions du pouvoir tunisien. Un an après, les familles des martyrs attendent que justice soit faite.
Depuis l'arrivée des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, il y a une dizaine de jours, plus de 380 Syriens ont été tués par l’armée et les forces de sécurité. Et les manifestations continuent de plus belle. La délégation doit rendre un rapport lors d’une réunion au Caire ce samedi. Un article de Nadia Aissaoui et Ziad Majed.
Les numéros doubles du Point et de L’Express de la fin du mois de décembre ne sont pas parus en Tunisie. Le premier titrait sur « Questions et réponses sur l'existence de Dieu », le second sur « La grande histoire des peuples arabes ».Une non-parution que justifie le directeur général de l'agence chargée de la distribution des journaux étrangers par la présence dans ces numéros de représentations du prophète et la crainte de voir les mouvements islamistes radicaux envenimer la situation.De quoi inquiéter une partie de la population tunisienne.A lire sur jeuneafrique.com
Le 14 janvier, la Tunisie fêtera le premier anniversaire de sa révolution pacifique, qui a réveillé l'espoir démocratique dans le monde arabe. Président de la République issu de cette révolution, Moncef Marzouki explique le caractère inédit du processus révolutionnaire tunisien.
Irréductible opposant à la dictature de Ben Ali, Moncef Marzouki a été élu, le 12 décembre, président de la République tunisienne. Souhaitant terminer l'année 2011 en rendant hommage aux révolutions démocratiques arabes inaugurées par le peuple tunisien, Mediapart lui a proposé d'adresser ses vœux au peuple français, vœux d'espoir et de fraternité.
2011 aura été une année d'immense bascule qui a renversé les certitudes les plus établies. Dans le monde arabe, des dictatures interminables se sont effondrées sous la révolte populaire tandis qu'en Europe, l'Union politique et monétaire est menacée dans sa survie. Des pouvoirs oligarchiques et des partis xénophobes y exploitent la crise financière afin d'attiser la peur et la haine. Qu'attendons-nous pour suivre l'exemple des peuples qui ont pris le risque d'écrire leur histoire plutôt que de continuer à la subir ?
Tout au long de l'année écoulée, Mediapart a raconté les soulèvements, les enthousiasmes et tout le renouveau démocratique qu'a porté un mouvement mondial protéiforme et irrécupérable, appelé ici printemps arabe, là «indignés», ailleurs encore «occupy», et qui répond partout au «There is no alternative»…
Le 15 mai, sur la Puerta del Sol à Madrid, un premier campement voit le jour. Sept mois plus tard, l'Espagne s'enfonce dans la rigueur et le gouvernement est passé à droite.