Présidentielle 2022. Au fil des programmes (10/21)
Les candidates et candidats à l’élection présidentielle sont d’accord pour construire davantage et résorber la pénurie. Mais les moyens concrets à mobiliser sont peu explicités. Et la Fondation Abbé Pierre regrette « le flou » de certaines mesures « pourtant intéressantes ».
Les candidats à l’élection présidentielle, de gauche en majorité, ont présenté le 2 février leurs propositions en matière de logement. Plusieurs sujets sont revenus comme la construction de logements sociaux, l’encadrement des loyers ou la rénovation des passoires énergétiques.
Quatre millions de mal-logé·es, 300 000 sans-abri, douze millions de personnes en précarité énergétique. Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, fait le bilan de la politique du logement d’Emmanuel Macron et évalue le programme des candidates et candidats.
Dans son rapport annuel, rendu public mardi 1er février, l’organisation dresse un bilan détaillé du quinquennat en matière de logement à l’orée de l’élection présidentielle. Le constat est implacable : les actions du gouvernement ont été largement insuffisantes.
Un rapport commandé par le groupe écologiste au Parlement européen et publié jeudi dresse un tableau inquiétant de la financiarisation du logement sur le Vieux Continent. Avec, souvent, l’appui des pouvoirs publics.
Le collectif citoyen « Jamais sans toit » a commencé l’occupation de l’école Michel-Servet, dans le 1er arrondissement, pour témoigner son soutien à deux élèves et leurs parents, sans logement. À l’heure actuelle, dans la métropole lyonnaise, 110 enfants et leurs familles sont à la rue.
Marsactu a compilé les quelque 1 500 arrêtés municipaux pris pour des immeubles dangereux depuis le 5 novembre 2018. Cet état des lieux inédit met en lumière l’empilement des périls à Marseille. De nouveaux bâtiments s’ajoutent alors que les précédents connaissent de longs délais de réalisation des travaux.
Le gouvernement estime qu’il y a trop de logements sociaux dans certaines villes et entend limiter les constructions dans celles dont le taux dépasse 40 %. C’est ce que commande une circulaire transmise aux préfets cet été. Une mesure qui scandalise Marianne Louis de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui fédère le mouvement HLM.
À l’université du Havre, une quarantaine d’étudiants, principalement étrangers, vont bientôt entamer leur troisième mois sans logement fixe. Le Crous et l’université, qui assurent faire de leur mieux, n'ont pas de solution à leur proposer.
Début septembre, la mairie de Nice se félicitait de l’expulsion d’une locataire d’une HLM à la suite de la condamnation de son fils pour trafic de stupéfiants. Derrière cette décision, une convention de partenariat facilitant l’échange d’informations entre parquet et bailleur social.
Alors que la trêve hivernale a pris fin il y a un mois, Zara, son mari et leur petite fille de 4 ans ont été expulsés de leur logement parisien de 12 mètres carrés pour suroccupation. Logée à l’hôtel à ses frais, la famille n’a aucune solution d’hébergement ou de relogement. Récit.
Depuis six mois, le retard de traitement des dossiers, les trop-perçus injustifiés et bugs en série dans le logiciel sont quotidiens à la CAF, depuis la mise en place de la réforme des allocations logement. Ses agents et des allocataires en souffrent.
Après une prolongation, la trêve hivernale s’achève ce 31 mai. Les associations ont réclamé au gouvernement un nouveau répit. En vain. Dès le lendemain, les expulsions locatives pourront reprendre. La Fondation Abbé Pierre estime que 30 000 ménages sont concernés. Alors, elle apporte une aide juridique aux locataires menacés d’expulsion dans sa permanence parisienne. Reportage.
Des associations et syndicats s’inquiètent de l’article de la loi « sécurité globale » qui pénalise le squat et les occupations. Ils craignent que les militants et les plus précaires se retrouvent dans le viseur.
Depuis vingt ans, Bertrand Delanoë puis Anne Hidalgo ont fait du logement l’une de leurs priorités. Mais derrière le totem du logement social, la commune a vu ses marges de manœuvre se réduire et peine à exercer un réel contrôle sur les acteurs privés.
Alors que la capitale est envahie de bureaux, la Ville de Paris cherche à en convertir une partie en logements. Une tendance accentuée par la crise sanitaire et le développement du télétravail. Mais ces opérations restent coûteuses, marginales et soumises au bon vouloir des investisseurs.
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