La loi adoptée vendredi 2 décembre à l’Assemblée durcit notamment les peines prévues contre les personnes qui occuperaient illégalement une propriété. Si le discours dominant s’attarde souvent sur les récits de petits propriétaires victimes de squatteurs, la réalité n’est pas aussi simple.
Le premier Conseil national de la refondation (CNR) délocalisé et dédié au logement s’est tenu à Marseille. La deuxième ville de France, où les prix s’envolent avec une gentrification accélérée de certains quartiers, compte aussi une trentaine de bidonvilles. Le chantier du logement digne reste immense.
Une proposition de loi émanant de la majorité propose d’alourdir les peines en cas d’occupation illicite de logement. Examinée à l’Assemblée nationale ce lundi, elle conduirait à multiplier aussi les expulsions pour loyers impayés. Une bombe sociale qui gêne jusqu’au ministre du logement lui-même.
Lors du premier comité interministériel à l’enfance, lundi, Élisabeth Borne a fixé comme objectif qu’aucun enfant ne vive plus à la rue dans cinq ans. À Rennes, ils sont une quarantaine, en partie hébergés dans les écoles de la ville sous l’impulsion d’un collectif citoyen. La maire socialiste juge que la préfecture et l’État traînent des pieds.
Une proposition de loi « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite » sera débattue fin novembre à l’Assemblée nationale. Ses rédacteurs expliquent répondre à des affaires qui ont défrayé la chronique, mettant en scène les déboires de « petits propriétaires » pratiquement à la rue. Ou comment occulter l’hyperconcentration de la propriété en France.
Depuis la rentrée, près de 2 000 enfants dorment dans la rue. Le gouvernement devait supprimer 14 000 places d’hébergement d’urgence et a finalement renoncé vendredi devant le tollé suscité par cette décision au moment où l’inflation et l’explosion des factures d’énergie risquent d’augmenter les impayés de loyer.
Trois amendements visant à supprimer la « niche fiscale Airbnb » ont été retoqués par le gouvernement dans le projet de loi de finances adopté cette semaine. Alors que de plus en plus d’élus locaux se plaignent des effets dévastateurs sur le marché du logement, le gouvernement rechigne pour l’instant à encadrer les plateformes.
Invisible depuis sa nomination, Olivier Klein était très attendu pour la clôture du congrès du Mouvement HLM, jeudi, à Lyon. Avec 12 millions de personnes mal logées ou en précarité énergétique, les urgences ne manquent pas, mais le ministre semble encore chercher son cap.
Après cinq ans de purge, les bailleurs sociaux espèrent un changement de cap pour ce nouveau quinquennat, alors que deux millions de personnes sont en attente d’un logement social. Les éléments budgétaires présentés lundi n’ont guère rassuré.
La flambée des prix de l’énergie suscite de vives inquiétudes dans les offices HLM, en partie oubliés par les mesures gouvernementales. Les factures de certains locataires vont s’envoler et le risque d’impayés fragilise le secteur.
Une enquête publiée par l’Institut Paris Région révèle l’ampleur du mal-logement en Île-de-France. Une bonne part des familles monoparentales vit dans un logement trop exigu, selon les critères de l’Insee. La moitié des Franciliens qui subissent cette situation ont moins de 25 ans.
En ce jour de rentrée, le baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité révèle que presque deux fois plus d’enfants, par rapport au début de l’année, sont sans logement. En cause : la baisse des places d’hébergement disponibles.
Un rapport que vient de publier l’Agence nationale de contrôle du logement social montre que seuls 6,8 % du parc social ont fait l’objet d’une rénovation thermique ces dernières années, avec des résultats en matière de performances énergétiques encore très insuffisants.
Chaque jour, à Paris, 127 familles, 71 femmes enceintes et trois nouveau-nés dorment à la rue. Un groupe de femmes exilées, enceintes ou toutes jeunes mamans, a trouvé refuge dans un ancien restaurant transformé en squat à Montreuil.
Les photos que l’on trouvait au bureau de tabac, au pied des tours HLM, représentent un monde disparu. Celui où ces cités incarnaient la modernité urbaine et le progrès social. Le sociologue Renaud Epstein en a réuni des dizaines dans un livre qui raconte un pan d’histoire du logement social en France.
Le décès d’une résidente lors d’un feu d’appartement lundi a mis à nouveau en lumière l’état de dégradation d’une petite copropriété du quartier Périer, à Marseille. Avec des logements, pour certains, à la limite de l’indignité, habités par une population vulnérable. Par notre partenaire Marsactu.