Le nouveau ministre du logement, Guillaume Kasbarian, a été nommé ce jeudi 8 février. Alors que la crise du secteur fait rage, les annonces de Gabriel Attal sur le logement social inquiètent.
Pour le politiste Fabien Desage, les annonces de Gabriel Attal sur la loi SRU s’inscrivent dans le sillage d’un long et méticuleux contournement de la loi sur le terrain, même lorsqu’elle semble appliquée.
Après la révélation du décès d’un SDF logé dans un box appartenant à Michel Herbillon, cet élu Les Républicains du Val-de-Marne a mis en cause son agence immobilière, qui ne l’aurait pas prévenu de la présence du septuagénaire. Contactée par Mediapart, l’agence conteste sa version.
La résidence a pris feu dimanche. Une partie des habitants a multiplié les actions pour tenter d’obtenir un relogement de la part du bailleur, en vain. Après deux nuits passées dehors, ils se sont rendus mercredi au siège pour réclamer des solutions.
Plus d’un million de personnes vivent dans un logement indigne, relève la Fondation Abbé Pierre dans son rapport annuel publié mercredi 31 janvier. Malgré les conséquences délétères sur la santé et la sécurité des occupants, les pouvoirs publics s’y intéressent peu, regrette l’organisme.
Les chiffres présentés par la fondation montrent une nette aggravation de la crise du logement, à laquelle le gouvernement n’a répondu que par l’austérité et la chasse aux plus précaires.
En annonçant intégrer le logement intermédiaire aux quotas de la loi SRU, Gabriel Attal enterre une loi en faveur de la mixité sociale et urbaine, offrant une prime aux maires qui bafouent la loi depuis des années.
Après de multiples entraves, la proposition de loi visant à aligner la fiscalité des meublés de tourisme a enfin été adoptée en première lecture. Le RN et LR ont ferraillé contre le texte au nom de la défense des « petits propriétaires ».
Adopté la semaine dernière en première lecture, le projet de loi sur l’habitat indigne est, pour le maire communiste de Grigny, en Essonne, bien trop timide. L’élu dénonce une pression des lobbies immobiliers sur le sujet.
Le projet de loi sur les copropriétés dégradées a été adopté mardi 23 janvier. Le gouvernement a en revanche refusé de réécrire le décret passé cet été qui tire vers le bas toutes les normes pour louer un logement.
Adopté en catimini cet été, le décret habitat rend accessibles à la location des surfaces considérées jusque-là comme impropres à l’habitation. Alors que l’État brille par son apathie face à la crise du logement, cette dérégulation apparaît comme la pire des réponses au problème.
Le député du Val-de-Marne Michel Herbillon était propriétaire d’un box de parking insalubre et sans fenêtres dans lequel a vécu un jardinier pendant des années, selon une enquête de Mediapart. L’homme est décédé dans le plus grand dénuement à l’âge de 76 ans. Le député n’a pas répondu à nos questions.
Après plusieurs décès de sans-abri liés à l’épisode de grand froid, des voix s’élèvent en faveur de mesures fortes. Des députés de gauche vont saisir la Cour de justice de la République pour « non-assistance à personnes en danger ».
Dans leur livre « L’Empire urbain de la finance », les chercheurs Antoine Guironnet et Ludovic Halbert décrivent comment les gérants d’actifs sont partis à l’assaut des villes avec le soutien actif des pouvoirs publics.
La résidence de « coliving » construite par le milliardaire pour héberger les jeunes de son incubateur de start-up se voulait la vitrine d’une nouvelle forme d’habitat partagé pour « digital nomads ». Elle est surtout l’emblème inquiétant d’une entreprise de flexibilisation du droit au logement.
Très attendue, la proposition de loi transpartisane visant à réguler les meublés de tourisme devait être votée mercredi. Avec des arguments en défense des « petits propriétaires » et une solide rhétorique climatosceptique, droite et extrême droite ont empêché le vote.