L’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité publient aujourd’hui leur baromètre annuel des enfants à la rue. En août, près de deux mille enfants scolarisés étaient sans abri. Une errance résidentielle qui impacte leur parcours scolaire et inquiète les parents. Malgré les promesses gouvernementales, la situation ne cesse de s’aggraver. Reportage et analyse en vidéo.
Des habitants de la résidence des Quatre-Vents se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de vie et pointent l’inefficacité des actions du bailleur social de la municipalité dans sa lutte contre le nuisible.
D’année en année, les vagues de chaleur sont plus fréquentes et plus intenses. Partout, les plus défavorisés sont les plus exposés. En France, les habitants des foyers de travailleurs migrants, surreprésentés dans les métiers du bâtiment, voient leurs conditions de vie et de travail fortement affectées.
Fin juin, l’inspection du travail a constaté l’absence d’agrément « Vacances adaptées organisées » pour l’association Oxygène, qui organisait le séjour dans le gîte qui a brûlé à Wintzenheim le 9 août. La structure avait finalement obtenu un agrément temporaire de la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes le 7 juillet, selon les informations de notre partenaire Rue89 Strasbourg.
Entre les deux guerres s’entassaient dans la cité Lesage-Bullourbe des réfugiés juifs venus d’Europe centrale. La haine antisémite, attisée par la presse, hurlait au « ghetto ». Tout semblait prêt, mentalement, pour que le pire s’imposât. Vint alors 1940.
Sous les fenêtres de Mediapart, l’histoire méconnue d’un îlot insalubre ayant perduré jusqu’à l’orée des années 1960 : la cité Lesage-Bullourde. En 1958, un étudiant de 24 ans, Jean-François Théry, lui avait consacré sa thèse de Sciences Po. Il s’en souvient.
Une nouvelle étape a été franchie dans l’ère des fake news. Samedi, le Conseil constitutionnel a dû se fendre d’un communiqué pour couper court aux contre-vérités déversées par des élus RN, LR voire Renaissance, à propos d’une censure partielle de la loi dite « anti-squat » censée attaquer les droits des propriétaires.
Très en retard sur le chantier de la rénovation thermique des bâtiments, la France mise sur la massification des pompes à chaleur alimentées par de l’électricité et qui se transforment en climatisation l’été. Avec la tentation de contourner l’obstacle de la coûteuse isolation des logements.
En avril, 400 exilés étaient expulsés d’un squat situé à l’Île-Saint-Denis. Objectif officiel : leur « mise en sécurité » via les « sas », nouveaux dispositifs de « répartition » en régions, qui suscitent nombre d’inquiétudes à un an des Jeux. Beaucoup sont revenus à Paris.
En Seine-Saint-Denis, la rénovation urbaine d’un quartier dégradé est mise sous pression par la construction du village olympique. Près de trois cents ménages doivent quitter leur domicile au plus vite. Pour accélérer leur relogement, des propositions dérogatoires aux règles leur sont faites.
Dans les villes où les loyers sont encadrés, les propriétaires ont trouvé un moyen de contourner la loi : des « compléments de loyer », parfois exorbitants et aux justifications risibles : une bouilloire, une télé à écran plat... À Paris, Lille et Bordeaux, Mediapart a étudié tous les dossiers de contestation déposés.
Attendues depuis près d’un an, les mesures pour encadrer les locations touristiques de courte durée frappent par leur vacuité. Malgré la fronde des élus et des collectifs d’habitants qui ne peuvent plus se loger dans certaines zones, le gouvernement continue de procrastiner.
Après la révolte des quartiers, le chef de l’État a souhaité déléguer aux élus locaux l’attribution des logements sociaux. Un demi-tour sur le chemin de la mixité sociale : depuis des années, de nombreux maires se servent du levier locatif comme d’un instrument de clientélisme et de maintien de l’entre-soi.
Dans ce quartier populaire de la métropole toulousaine, les habitants du Mirail résistent au projet de rénovation urbaine qui prévoit de démolir près de 1 000 logements. Ils sont soutenus par un collectif d’architectes et le député LFI François Piquemal.
Pour contraindre la préfecture d’Île-de-France à fournir un hébergement à des familles sans domicile, un avocat spécialisé saisit la justice à tour de bras, avec nombre de succès ces derniers mois. Les autorités contestent alors devant le Conseil d’État. Reportage aux côtés d’une mère d’enfants de 5 et 15 ans.
Attendu depuis près d’un an, le deuxième volet du plan « logement d’abord » a été présenté mardi. Satisfaites de la hausse du budget alloué à cette politique, les associations dénoncent toutefois le manque de cohérence gouvernementale sur le sans-abrisme.