S’enfoncer dans les délires de Donald Trump ou reconduire son opposante numéro 1 au sein de son parti ? Une certaine idée de la démocratie américaine se joue mardi 16 août dans les primaires républicaines de l’« État des cow-boys ».
Mardi 2 août, une majorité d’électeurs de l’État américain du Midwest a rejeté un amendement à la Constitution locale qui aurait permis la restriction, voire l’interdiction, du droit à l’avortement. Il s’agissait du premier test électoral depuis la révocation de l’arrêt « Roe v. Wade » en juin.
Mardi 2 août, l’État américain se prononce par référendum sur la protection de l’avortement. Une première depuis la révocation de l’arrêt « Roe v. Wade ». Bien que très encadrée, l’IVG reste légale jusqu’à la 22e semaine, ce qui fait du Kansas un refuge au cœur du Midwest conservateur, où la pratique a été largement prohibée.
Les démocrates pro-choix espèrent que la révocation de l’arrêt « Roe v. Wade » par la Cour suprême créera un électrochoc avant les élections de mi-mandat de novembre, cruciales pour l’avenir de la présidence Biden. Mais ce n’est pas gagné.
Sept ans presque jour pour jour après la légalisation du mariage gay par la Cour suprême des États-Unis, celle-ci a décidé de revenir sur un autre droit : l’accès à l’avortement. Devant l’institution, à Washington, la tristesse des militants pro-IVG a côtoyé la joie des opposants.
En juin prochain, la Cour suprême des États-Unis abrogera probablement l’arrêt « Roe v. Wade », qui a fait de l’accès à l’IVG un droit constitutionnel. Mais dans le Missouri, État conservateur du Midwest, cela fait des années que les interruptions volontaires de grossesse se réduisent à peau de chagrin.
Des centaines de manifestantes se sont rassemblées mardi à Washington, devant la haute juridiction, pour exprimer leur colère après la révélation d’un projet de décision qui mettrait fin au droit à l’avortement aux États-Unis. « Je suis horrifiée », réagit Elisabeth, 80 ans, qui s’était mobilisée pour l’obtenir il y a cinquante ans.
Un petit groupe d’employés motivés autour de Chris Smalls a fait flancher l’une des plus grandes multinationales : les salariés d’un entrepôt d’Amazon à New York ont voté en faveur de la création d’un syndicat. Une première aux États-Unis au sein de l’entreprise.
Plusieurs manifestants se sont rassemblés devant le siège de la chaîne conservatrice américaine, à New York, pour demander le départ de Tucker Carlson, un polémiste influent à qui ils reprochent des prises de position favorables à Vladimir Poutine.
Même les isolationnistes qui ne se soucient guère de l’invasion russe sont heureux de pouvoir l’instrumentaliser pour dénoncer la « faiblesse » de Joe Biden face à Poutine, à quelques mois des élections de mi-mandat. Reportage à la convention CPAC, le rassemblement des conservateurs américains.
Un an après l’investiture de Joe Biden, le 20 janvier 2021, ses adversaires cherchent à faire pencher les prochaines élections en leur faveur en modifiant, avec une ingéniosité machiavélique, les rouages des scrutins. En ligne de mire, le vote de mi-mandat de novembre, grâce auquel une grande partie du Congrès sera renouvelée.
Les États-Unis ont marqué jeudi 6 janvier, à Washington, le premier anniversaire de l’attaque du Capitole, dans un climat d’inquiétude autour de l’avenir de la démocratie américaine. Manifestants démocrates et républicains se sont montrés aussi éloignés que possible.