Nommée présidente et directrice de la publication de Mediapart en mars 2024.
Carine Fouteau est née en 1974. Licenciée d’histoire à l’Université Paris I, diplômée de Sciences Po Paris, titulaire d’un master de journalisme à New York University, elle est embauchée en 1999 sur le site internet des Échos et rejoint quelques mois plus tard le quotidien papier pour suivre les conditions de travail. En 2003, elle ouvre un nouveau poste consacré aux enjeux de société : laïcité, démographie et immigration. Sur son temps libre, elle écrit pour la revue culturelle, politique et sociale Vacarme.
Elle quitte les Échos à la suite du rachat du titre par le groupe LVMH et rejoint Mediapart en 2008 dès sa création pour suivre les questions migratoires. Pendant dix ans, elle enquête sur les morts aux frontières de l’Europe, les méfaits de Frontex, le durcissement continu des politiques d’accueil européenne, la torture en Libye, la fabrique de l’illégalité et les violences administratives et policières subies en France par les migrants et les demandeurs d’asile.
En mars 2018, elle succède à François Bonnet, cofondateur de Mediapart, à la direction éditoriale de Mediapart, poste qu’elle occupe aux côtés de Stéphane Alliès jusqu’à octobre 2023.
Co-auteure d'Immigrés sous contrôle (Le Cavalier bleu, 2008), avec Danièle Lochak, elle a également publié en février 2014 Roms & riverains, Une politique municipale de la race (La Fabrique), avec Éric Fassin, Serge Guichard et Aurélie Windels.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Harcelé par la droite ultra, Eric Besson a été contraint, lors de l'examen du projet de loi sur l'immigration, de contrer des amendements mettant en cause le droit du sol. Pour mieux y revenir plus tard, a-t-il laissé entendre.
Devant l'Assemblée, Éric Besson est apparu obsédé par ses ex-collègues, se référant à d'anciens hauts responsables socialistes pour justifier sa politique, et aux actuels élus PS, pour dénigrer leurs critiques. Et de déclarer qu'il serait «très heureux» si son ministère pouvait «être une machine à fabriquer de “bons Français”».
Avant d'affronter Éric Besson à l'Assemblée, ce mardi, des élus Verts se sont rendus au centre de rétention du Mesnil-Amelot pour critiquer son projet de loi. Le PS dénonce «l'extension du champ de l'arbitraire», même s'il s'abstient de développer des contre-propositions précises.
La contestation du projet de loi Besson n'a cessé de grandir depuis six mois. Mediapart propose un tour d'horizon des contre-argumentaires développés en opposition à cette réforme.
Présenté par Eric Besson, le projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité est examiné par les députés à partir de mardi. Ce texte, qui banalise la privation de liberté, intègre les mesures sur la déchéance de la nationalité et les expulsions de Roms voulues par Nicolas Sarkozy. Passage en revue des bouleversements à prévoir.
Le Mali va fêter, mercredi 22 septembre, le cinquantenaire de la fin de la colonisation, dans un climat troublé par la prise d'otages au Sahel. Plusieurs chefs d'État africains ont été conviés. Brice Hortefeux doit faire le déplacement. Mediapart republie une série de reportages et d'enquêtes sur l'Afrique et les indépendances.
La commission des lois de l'Assemblée vient d'adopter un amendement du député UMP Thierry Mariani mettant à mal le droit au séjour des étrangers gravement malades. Des personnes atteintes de cancer ou du sida risquent de perdre leurs papiers, voire d'être expulsées.
Nicolas Sarkozy s'est servi du sommet européen pour défendre sa politique d'expulsion des Roms, jusqu'à provoquer un esclandre avec le président de la Commission, José Manuel Barroso, et se faire opposer un sévère démenti par les Allemands.
Ça dégénère avant le sommet européen organisé ce jeudi à Bruxelles. Les vives critiques de Viviane Reding, la commissaire à la justice, à propos de la politique française menée à l'encontre des Roms n'ont pas plu à Paris. Soutenu par Silvio Berlusconi, Nicolas Sarkozy apparaît de plus en plus isolé.
Pendant que la Commission européenne menaçait d'engager une procédure d'infraction contre Paris, la France reconduisait 229 Roms à la frontière mardi 14 septembre. «La France n'a procédé à aucune reconduite volontaire ou forcée sur une base ethnique», répète pourtant Éric Besson, le ministre de l'immigration.
Après la révélation de la circulaire ciblant expressément les Roms, Brice Hortefeux a fait savoir qu'il avait corrigé sa copie. Les associations de défense des droits des étrangers considèrent qu'elles tiennent la preuve du caractère discriminatoire de la politique menée par la France.
Le Parlement européen a adopté, jeudi, une résolution demandant à Paris de suspendre les expulsions de Roms. Éric Besson a aussitôt rétorqué qu'il n'était «pas question» que la France s'exécute. La balle est dans le camp de la Commission, susceptible de saisir la Cour de justice de l'UE.
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