Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Des médecins et des infirmiers racontent qu’ils ne sont pas prêts à voir un nouvel afflux de malades. Parce que les effectifs manquent, que de nombreux lits sont fermés, et qu’il leur est insupportable de devoir choisir entre leurs patients.
La France dispose de nouveaux tests du SARS-Cov-2 : les salivaires qui facilitent le prélèvement, et les antigéniques qui accélèrent l’analyse. De quoi sauver des vies, à condition de bâtir une politique de dépistage, une vraie, au plus vite.
Tout l’été, la France a laissé le SARS-CoV-2 se propager. Fin octobre, il y aura autant de malades en réanimation qu’au pic de l’épidémie, prévient l’épidémiologiste et biostatisticienne Catherine Hill. Avec un système de dépistage performant, il serait pourtant possible de contrôler le virus.
Le gouvernement agit, un peu, pour enrayer la progression du virus. Mais la dynamique virale est implacable : les mesures prises aujourd’hui n’auront pas d’effets avant trois semaines. D’ici là, plusieurs régions approcheront de la saturation en réanimation. D’autres mesures de restriction seront imposées, à moins d’accepter de trier les malades graves à soigner.
Il y a trois semaines, un incendie dévastait une résidence sociale située à l’intérieur d’un hôpital parisien. Sur 49 sinistrés, une dizaine seulement ont été relogés durablement. Leur situation illustre la crise du logement pour les soignants en Île-de-France, qui fragilise l’hôpital tout entier.
Le virus accélère sa circulation en France et le dispositif de dépistage est déjà dépassé. Les délais d’accès aux tests sont « inadmissibles », admettent les autorités. Le gouvernement tente de privilégier les patients prioritaires, abandonnant le dépistage de masse. L’arrivée de nouveaux tests pourrait, un peu, améliorer la situation.
L’Europe de l’Ouest est frappée par une deuxième vague de coronavirus. Après l’Espagne, la France affiche désormais un haut niveau de circulation du virus et voit monter le nombre de ses cas graves hospitalisés. En Allemagne au contraire, la circulation du virus reste basse et contrôlée.
Lourdement handicapé, Alain Cocq estime que sa vie n'est plus digne et a cessé son alimentation et son hydratation artificielles. Il se saisit ainsi de la seule liberté qu'offre aux personnes handicapées la loi Claeys-Leonetti. Il la dénonce aussi violemment, en voulant montrer son agonie.
Depuis lundi, de nombreuses personnes fragiles et ainsi grandement exposées au Covid-19 doivent reprendre le chemin du travail. Soutenue par de nombreuses associations de patients, cette décision du gouvernement soulève l’angoisse et l’incompréhension de nombreux malades et proches de malades.
Comme la plupart des pays européens, la France fait le choix de rouvrir pleinement ses écoles. Pour la santé des enfants, la déscolarisation est bien plus dangereuse que le coronavirus. Mais les écoles peuvent-elles accélérer sa circulation ? Les adultes qui y travaillent sont-ils surexposés ?
Le premier ministre a annoncé la généralisation du port du masque dans l’espace public à Paris, après Marseille ou Nice. Dans les lieux peu fréquentés, le risque de transmission est pourtant infime. En imposant de manière autoritaire des mesures injustifiées, le gouvernement risque de voir grossir les réfractaires à sa politique de santé publique.
Partout en Europe, les courbes épidémiques s’inversent – ou bien c'est déjà fait. En France, la politique de dépistage manque d’ambition comme d’efficacité, et les premières restrictions à la libre circulation reviennent. Une politique de santé publique plus incitative et responsabilisante est possible.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».