Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le virus accélère sa circulation en France et le dispositif de dépistage est déjà dépassé. Les délais d’accès aux tests sont « inadmissibles », admettent les autorités. Le gouvernement tente de privilégier les patients prioritaires, abandonnant le dépistage de masse. L’arrivée de nouveaux tests pourrait, un peu, améliorer la situation.
L’Europe de l’Ouest est frappée par une deuxième vague de coronavirus. Après l’Espagne, la France affiche désormais un haut niveau de circulation du virus et voit monter le nombre de ses cas graves hospitalisés. En Allemagne au contraire, la circulation du virus reste basse et contrôlée.
Lourdement handicapé, Alain Cocq estime que sa vie n'est plus digne et a cessé son alimentation et son hydratation artificielles. Il se saisit ainsi de la seule liberté qu'offre aux personnes handicapées la loi Claeys-Leonetti. Il la dénonce aussi violemment, en voulant montrer son agonie.
Depuis lundi, de nombreuses personnes fragiles et ainsi grandement exposées au Covid-19 doivent reprendre le chemin du travail. Soutenue par de nombreuses associations de patients, cette décision du gouvernement soulève l’angoisse et l’incompréhension de nombreux malades et proches de malades.
Comme la plupart des pays européens, la France fait le choix de rouvrir pleinement ses écoles. Pour la santé des enfants, la déscolarisation est bien plus dangereuse que le coronavirus. Mais les écoles peuvent-elles accélérer sa circulation ? Les adultes qui y travaillent sont-ils surexposés ?
Le premier ministre a annoncé la généralisation du port du masque dans l’espace public à Paris, après Marseille ou Nice. Dans les lieux peu fréquentés, le risque de transmission est pourtant infime. En imposant de manière autoritaire des mesures injustifiées, le gouvernement risque de voir grossir les réfractaires à sa politique de santé publique.
Partout en Europe, les courbes épidémiques s’inversent – ou bien c'est déjà fait. En France, la politique de dépistage manque d’ambition comme d’efficacité, et les premières restrictions à la libre circulation reviennent. Une politique de santé publique plus incitative et responsabilisante est possible.
Le nombre de cas positifs au coronavirus continue à augmenter en France. Les Pays de la Loire sont en alerte, car la situation n’est toujours pas sous contrôle en Mayenne. Et au bord de la mer, sur la baie de La Baule, un premier cluster important est apparu dans un restaurant de plage.
Du Ségur de la santé, le ministre de la santé retient 33 propositions dont certaines ont déjà été formulées. Mais parmi elles se niche une promesse de rupture, si elle était suivie d’effet : le calcul du budget de l’assurance maladie à partir des besoins de santé, et non des impératifs budgétaires.
À l’exception de la Mayenne, le nombre de personnes testées positives au SARS-CoV-2 reste très faible. Mais plusieurs départements constatent une légère reprise épidémique. Les médecins l’attribuent à un relâchement général sur les gestes barrières.
Le gouvernement a signé un accord majoritaire sur les rémunérations à l’hôpital, pour plus de 8 milliards d’euros. Mais ceux qui ne signent pas rejettent vivement l’accord, qui introduit une plus grande flexibilité encore des conditions de travail.
Des documents confidentiels de Santé publique France montrent que la situation échappe au système de veille sanitaire dès le 1er mars. Retour sur une série d’occasions manquées.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».