Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après son échec sur la réforme des retraites, la mobilisation sociale n’a d’autres choix que de se renforcer. Ce qui suppose de se débarrasser de ses illusions sur la nature de l’État néolibéral et de la possibilité d’un « dialogue social ».
L’attentat commis vendredi au lycée d’Arras éprouve de nouveau le corps enseignant, encore traumatisé par l’assassinat de Samuel Paty, il y a trois ans. Les professeurs interrogés par Mediapart témoignent de leur tristesse mais aussi de leur volonté que le débat public ne dérive pas.
Devant l’échec de la stratégie des manifestations ponctuelles, une réflexion sur les modes d’action du mouvement social devient indispensable. La mobilisation du premier semestre ouvre déjà quelques pistes.
Les huit organisations appellent vendredi à la première journée de mobilisation depuis la fin de la bataille sur les retraites. De la tête à la base, cette unité inédite est considérée comme un acquis à valoriser, mais qui ne doit pas masquer les faiblesses du mouvement social.
L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi « plein emploi » permettant la création de France Travail et visant particulièrement les bénéficiaires du RSA au travers d’une obligation d’inscription au chômage et d’activités hebdomadaires.
Hôpital en déclin, accès aux soins difficiles, prises en charge retardées… À Decazeville, ville désindustrialisée de l’Aveyron, le délitement des services publics fait craindre une catastrophe. Financièrement, les plus précaires en paient déjà le prix, et « la situation se dégrade à vitesse grand V ».
Alors que les députés examinent la loi « plein emploi » visant à créer France Travail et à faire baisser le chômage, un rapport décrit la cruelle réalité de la « privation durable d’emploi » et plaide pour une prise en charge globale et plus humaine des personnes privées d’emploi.
La majorité et la droite Les Républicains ont fait passer, à trois voix près, l’une des mesures les plus contestées de la réforme du RSA, avec 15 heures d’activités obligatoires pour les bénéficiaires. La gauche dénonce une loi qui aura pour seul effet de radier les allocataires.
Inscription automatique au chômage, activités obligatoires et transformation du service public de l’emploi figurent parmi les mesures phares du projet de loi « pour le plein emploi », qui arrive lundi à l’Assemblée. La droite est en embuscade pour durcir le texte.
Le patronat propose 2,4 % d’augmentation, les syndicats en réclament le double. À Montpellier, des agentes d’entretien du CHU, employées du groupe Onet, sont déjà en grève. Elles se battent pour leurs salaires et de meilleures conditions de travail.
Rédigé par cinq chercheurs, « Chômeurs, vos papiers ! » décrypte l’histoire et le fonctionnement du contrôle de la recherche d’emploi, témoignages de l’intérieur à l’appui. Objectif du livre : « armer les lectrices et lecteurs contre les fausses évidences de la croisade gouvernementale pour le plein emploi ».
Alors que des contreparties au versement du RSA seront en débat à l’Assemblée nationale, qui examinera en octobre le projet de loi pour le plein-emploi, le Secours catholique et l’association Aequitaz appellent à un débat public « sur la place du travail hors emploi dans notre société ».