Avec 15 000 caméras de reconnaissance faciale et des techniques algorithmiques de pointe, l’événement sportif s’accompagne d’un déploiement inédit de technologies de surveillance. Et s’inscrit dans la longue histoire des événements sportifs prétextes au contrôle sécuritaire des populations.
Cybersurveillance, le business des frontières (4/4)
Les dangers de l’émigration vers l’Europe vont croissant, déplore Mark Akkerman, qui étudie la militarisation des frontières du continent depuis 2016. Un mouvement largement poussé par le lobby de l’industrie de l’armement et de la sécurité.
Cybersurveillance, le business des frontières (3/4)
Airbus, Thales, Atos, Idemia : plusieurs industriels français usent de leur influence auprès de l’Union européenne pour vendre leurs systèmes de sécurité aux frontières. Le nouvel eldorado : les technologies biométriques.
Cybersurveillance, le business des frontières (2/4)
Drones qui survolent des camps d’exilés, scanner d’empreintes digitales, détecteurs de mensonges… En l’absence de cadre légal, les expérimentations menées aux frontières européennes sont de plus en plus intrusives. Ce qui inquiète eurodéputés, avocats et ONG.
Cybersurveillance, le business des frontières (1/4)
— Reportage
Drones, reconnaissance faciale, capteurs de CO2 et de battements cardiaques : face à l’afflux de réfugiés, la frontière franco-britannique est surveillée à grands coups d’intelligence artificielle. Premier volet de notre série sur la cybersurveillance des frontières.
En France, le leader mondial des centres d’appel envisage de pérenniser le télétravail. Et tente, au passage, de déployer des outils informatiques de surveillance toujours plus intrusifs.
Plutôt que d’admettre l’inefficacité de la vidéosurveillance dans la lutte contre la délinquance, les industriels développent des logiciels d’analyse d’images pour détecter des comportements « suspects ». Malgré leur légalité contestée, ces technologies françaises, israéliennes ou chinoises séduisent des municipalités par dizaines.
Après des incidents en 2015 avec des gens du voyage, cette petite ville de l’Isère s’est d’abord dotée d’une cinquantaine de caméras, puis de puissants algorithmes d’analyse d’images. Une surveillance illégale, selon l’association La Quadrature du Net, aujourd’hui en procès contre la commune.
Analyse du temps de pause, de la participation aux réunions ou de la cadence de réponses aux mails : avec l’émergence du télétravail, des logiciels développés spécifiquement ou dévoyés de leurs objectifs premiers sont utilisés pour contrôler la productivité des salariés à distance.
Vidéosurveillance, bracelet connecté, application vérifiant l’apparence des hôtesses d’accueil… Sur le lieu de travail, la technologie est aussi un outil de management et de contrôle. Les cas d’utilisation des nouveaux outils technologiques contre les salariés se multiplient.
De plus en plus d’étudiants sont priés, pour passer leur test d’anglais sur ordinateur, de filmer leur écran et même leur chambre, et de livrer des données personnelles à la société privée qui opère. Un procédé « intrusif » et « discriminant », dénoncent des étudiants.
Provocations, gardes à vue, centre-ville fermé aux supporters, interdictions administratives de stade : depuis leur retour, les ultras de la Brigade Loire dénoncent un encadrement particulièrement sévère des pouvoirs publics. La préfecture, elle, refuse de commenter.
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