Journaliste pigiste depuis plus de six ans, j’ai d’abord enquêté sur les coulisses du domaine du sport. J’ai longuement suivi pour Mediapart, L’Équipe Explore ou Libération des questions de libertés individuelles liées aux interdictions administratives de stade prises à l’encontre des supporters de football.
Depuis 2020, mes enquêtes se concentrent sur la Moselle, où je vis, et les impacts du déploiement de la vidéosurveillance, des drones ou des expérimentations de reconnaissance faciale sur nos libertés.
Le gouvernement vient de confier l’organisation de tests d’anglais à l’université à une entreprise à la légitimité contestée, immatriculée à Chypre et adepte de l’optimisation fiscale, pour plus de 8 millions d’euros par an. Au grand dam du corps enseignant.
La haute juridiction administrative a ordonné ce mardi 22 décembre au préfet de police de Paris Didier Lallement de cesser d’utiliser des drones pour surveiller les manifestations.
Alors que le ministère de l’intérieur a publié mi-novembre un appel d’offres pour 30 000 caméras-piétons, les gros bras du secteur, à l’image d’Axon ou Axis Communication, tentent de se positionner sur ce marché à 15 millions d’euros. Un dispositif prévu par la très contestée loi sécurité globale.
Depuis juillet, la préfecture de police de Paris utilise un logiciel d’anonymisation censé flouter les silhouettes captées par les images des drones. D’après nos informations, lors de son installation, il était efficace dans 70 % des cas seulement.
Initié par le ministère de l’intérieur en 2019, le Livre blanc de la sécurité intérieure entend définir les évolutions en matière de sécurité pour les prochaines années. Ce document, que Mediapart publie, prône le renforcement des technologies de surveillance et du contrôle de l’information. Il fait l’impasse sur les violences policières et le suivi disciplinaire.
Une expérimentation dans l’académie de Toulouse prétend faciliter l’apprentissage de l’anglais par la réalité virtuelle. Coûteuse, elle a multiplié les couacs. Sans que le recteur, promu depuis conseiller de Jean Castex à Matignon, songe à stopper la machine.
Les forces de l’ordre continuent de déployer leurs aéronefs en dépit d’une décision du Conseil d’État pointant leur caractère illégal. Alors que la majorité LREM s’apprête à légaliser ces pratiques, la Quadrature du Net mène bataille contre la préfecture de police de Paris.
L’application de traçage numérique multiplie les couacs depuis son lancement, jusqu’à l’aveu du premier ministre : Jean Castex ne l’a pas téléchargée, comme une immense majorité de Français. À l’heure où le Royaume-Uni lance son outil avec succès, Mediapart revient sur les raisons d'un échec, entre choix techniques et hésitations politiques.
Intéressée par la « vidéosurveillance automatisée », la régie publique multiplie les expérimentations avec des partenaires privés. Dernier en date : un laboratoire d’intelligence artificielle à la station Châtelet-Les Halles, sur lequel règne une grande opacité. Faute de réponses de la RATP, Mediapart a décidé de saisir la Cada pour faire respecter le droit de savoir des usagers.
La haute juridiction a sommé l’État, lundi 18 mai, « de cesser, sans délai, de procéder aux mesures de surveillance par drone », dans le cadre d’une procédure intentée par La Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’homme. Cette suspension est effective jusqu’à la parution d’un arrêté ministériel.
Sans que l’on sache s’ils filment, si les images sont conservées ou croisées avec d’autres fichiers, ces appareils survolent villes, littoraux et parcs depuis le début du confinement. La situation inquiète grandement les défenseurs des libertés publiques.
Depuis plusieurs années, les supporteurs de football dénoncent la restriction continue de leurs libertés fondamentales. Plus encore que l’interdiction collective de déplacement, l’interdiction administrative individuelle de stade suscite l’indignation chez certains supporteurs, mais aussi avocats.