L’enquête sur le meurtre de Martinez Zogo, qui a bouleversé le Cameroun fin janvier, a abouti à plusieurs arrestations, dont celle du patron du contre-espionnage. Un ou des ministres pourraient aussi être impliqués dans cette sinistre et invraisemblable affaire.
En détention depuis deux mois, Pape Alé Niang, directeur du journal en ligne Dakar Matin, observe une grève de la faim. Son arrestation fait suite à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre le chef de l’opposition. Un dossier sur lequel le journaliste avait enquêté.
La télévision publique sénégalaise diffuse une émission d’un nouveau genre, « Ferme Factory », qui vise à inciter et à aider les jeunes, confrontés au chômage, à se créer des emplois dans l’agriculture. Elle met sur la table la question cruciale de leur place dans le secteur agricole.
Dans le nord-ouest du Sénégal, une coalition de 37 villages proteste depuis dix ans contre l’attribution de 20 000 hectares à une entreprise agroalimentaire. Ce conflit foncier illustre un phénomène généralisé sur le continent africain : l’accaparement de terres par des multinationales.
Les organisations qui défendent l’agriculture familiale et leurs soutiens sont vent debout depuis l’adoption sans consultation d’une nouvelle loi sur la biosécurité qui ouvre la voie à l’utilisation d’OGM. L’avenir de leurs propres semences est en jeu.
Des institutions internationales et des pays occidentaux, dont la France, ont lancé ces derniers mois de nouveaux programmes pour « lutter contre l’insécurité alimentaire » en Afrique subsaharienne. Mais leurs solutions tendent à promouvoir l’agrobusiness, déplorent les organisations paysannes locales.
Une enquête menée par une juge d’instruction française sur la détention au Gabon de deux Français, dont l’ancien directeur de cabinet du président Bongo Ondimba, provoque des remous. Les avocats des deux détenus s’inquiètent pour leur santé et dénoncent un règlement de comptes politique, mettant en cause le fils aîné du chef de l’État gabonais.
Opposés à la stratégie d’une « révolution verte » qui promeut une agriculture techno-industrielle, des producteurs africains plaident pour l’agroécologie et boycottent le sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui s’ouvre jeudi 23 septembre à New York.
Au Cameroun, la corruption est partout. Mais si elle freine le développement du pays, elle bénéficie à quelques acteurs, dont des entreprises étrangères qui arrivent à en tirer parti.
De nombreux anciens ministres croupissent en prison, accusés de détournement de fonds. Mais si l’opération « Épervier » qui les a ciblés s’appuie sur des faits réels, elle peut aussi avoir des motivations politiques.
Le Cameroun est l’un des pays les plus corrompus du monde, selon plusieurs classements internationaux. Racket, pots-de-vin, détournements de fonds publics se retrouvent dans tous les secteurs. Des raisons historiques, économiques et politiques sont à l’origine de ce phénomène.
Le 13 janvier 1963, le président du Togo, Sylvanus Olympio, figure de l’indépendance, était assassiné. Il n’y a jamais eu d’enquête sérieuse sur les auteurs et le mobile de ce meurtre. Sa famille souhaite aujourd’hui « connaître la vérité » et demande à avoir accès aux archives officielles de la France, laquelle a été au cœur des événements de cette époque.
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Des milliers de Maliens ont manifesté le 14 janvier contre des sanctions infligées à leur pays par les autres États d'Afrique de l’Ouest. Le Mali se retrouve coupé de son système financier domestique, un scénario rendu possible par le fait qu’il utilise le franc CFA. L’ombre de la France plane au-dessus de cette mesure illégale, qui rappelle celles de 2010/2011 contre la Côte d’Ivoire.
Ali Zafar is a macroeconomist with extensive experience in international financial institutions. His particularity: he is one of the few experts in this field to work on the CFA franc and to have the courage to tackle the controversial issues, including the chronic overvaluation of the CFA franc and the considerable economic backwardness of countries using this currency. Interview.
Ali Zafar est macroéconomiste et a une longue expérience au sein des institutions financières internationales. Sa particularité : il est l’un des rares experts dans ce milieu à travailler sur le franc CFA et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent, dont la surévaluation chronique du franc CFA et le retard économique considérable des pays utilisant cette monnaie. Entretien.
Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest – dont un n’a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l’État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n’ont rien fait d’autre qu’une belle opération de communication.
À quelques rares exceptions près, les progressistes français ne se sont pas intéressés aux récentes manœuvres du pouvoir macroniste qui visent à prolonger la durée de vie du franc CFA. Leur silence permet la poursuite de la logique coloniale de la France en Afrique.
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