Les trois pays ont lancé des réformes pour remettre la main sur les ressources de leur sous-sol. Ils n’ont pas hésité à engager des bras de fer avec de puissantes compagnies étrangères, dont certaines refusent de se plier aux nouvelles règles. Le Sénégal pourrait les suivre.
Le Gabon, sous régime militaire, vote samedi 16 novembre pour l’adoption d’une nouvelle Constitution qui consacre un régime hyperprésidentiel, alors que le général Oligui Nguema ne cache pas son désir de rester à la tête du pays. Le texte fait craindre une « consécration du despotisme ».
Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, célèbres opposants guinéens, sont portés disparus depuis deux mois, après avoir été enlevés à Conakry par des militaires. Interpellées, les autorités françaises, principales partenaires de la junte au pouvoir, restent muettes.
Vingt ans après les événements meurtriers de 2004 impliquant l’armée française en Côte d’Ivoire, les victimes n’ont jamais été indemnisées. Dénonçant des « crimes contre l’humanité », elles n’ont pas renoncé à demander à la France de reconnaître ses responsabilités.
Un terrible face-à-face a lieu les 8 et 9 novembre 2004 devant l’hôtel Ivoire, au cœur d’Abidjan, entre des milliers de civils non armés et un groupement de 300 militaires français. Il va se finir dans le sang.
Après une nuit cauchemardesque, l’armée française renforce son contrôle en Côte d’Ivoire le 7 novembre 2004. Des colonnes de blindés traversent le pays pour rejoindre Abidjan, passent en force, faisant morts et blessés. L’une d’elles se retrouve en pleine nuit devant la résidence du président ivoirien. Deuxième volet de notre série.
Le 6 novembre 2004, l’armée française est victime en Côte d’Ivoire d’un bombardement meurtrier aux contours flous. Aussitôt, la France lance des représailles contre l’armée ivoirienne. C’est le début de l’un des épisodes les plus troubles et sanglants des relations franco-ivoiriennes contemporaines. Premier volet de notre série.
Le groupe contrôlé par Vincent Bolloré a entamé les démarches pour acquérir le géant sud-africain MultiChoice, plateforme de télévision par satellite. Si le projet réussit, il lui donnera un monopole inédit sur le continent, une perspective qui inquiète des médias et des observateurs.
Un projet de Constitution a été adopté le 26 mars par les députés sans même avoir été entièrement rendu public. L’opposition et la société civile soupçonnent le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de vouloir s’y maintenir indéfiniment.
En France, un projet de loi vise à interdire l’importation et l’exportation de trophées d’espèces protégées. Ses défenseurs veulent protéger la biodiversité. Mais la chasse aux trophées a aussi des conséquences sur les populations locales, comme au Cameroun. Reportage.
Le coup d’État militaire du 30 août au Gabon semble mettre fin à 56 ans de pouvoir de la dynastie Bongo. Le règne de cette famille a reposé avant tout sur les revenus du pétrole et sur ses liens avec la France.
Selon l’opposition, dont le leader Ousmane Sonko est détenu et en grève de la faim, et le principal parti dissous, le pays compterait plus d’un millier de « détenus politiques ». Le président, Macky Sall, illustre un autre versant de la crise « démocratique » en Afrique de l’Ouest.
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Pour comprendre les soubresauts politiques auxquels on assiste en Afrique francophone (coups d’État militaires, processus électoraux manipulés, mandats présidentiels inconstitutionnels...), il faut remonter à la période coloniale et s’intéresser à l’histoire de l’impérialisme électoral, à savoir la manière dont les élections ont été utilisées pour servir et légitimer l’empire français.
Des milliers de Maliens ont manifesté le 14 janvier contre des sanctions infligées à leur pays par les autres États d'Afrique de l’Ouest. Le Mali se retrouve coupé de son système financier domestique, un scénario rendu possible par le fait qu’il utilise le franc CFA. L’ombre de la France plane au-dessus de cette mesure illégale, qui rappelle celles de 2010/2011 contre la Côte d’Ivoire.
Ali Zafar is a macroeconomist with extensive experience in international financial institutions. His particularity: he is one of the few experts in this field to work on the CFA franc and to have the courage to tackle the controversial issues, including the chronic overvaluation of the CFA franc and the considerable economic backwardness of countries using this currency. Interview.
Ali Zafar est macroéconomiste et a une longue expérience au sein des institutions financières internationales. Sa particularité : il est l’un des rares experts dans ce milieu à travailler sur le franc CFA et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent, dont la surévaluation chronique du franc CFA et le retard économique considérable des pays utilisant cette monnaie. Entretien.
Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest – dont un n’a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l’État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n’ont rien fait d’autre qu’une belle opération de communication.