Une crise politique oppose depuis plusieurs mois les régions anglophones de cet État bilingue et le gouvernement, qui suspecte une tentative de déstabilisation. Les autorités ont fait suspendre l’accès à Internet dans les zones frondeuses, aggravant le ressentiment de leurs habitants.
Les litiges fonciers sont de plus en plus nombreux à Madagascar : les autorités distribuent à des entreprises des terres habitées ou cultivées par des paysans, bouleversant les conditions de vie de milliers de familles. La révolte gronde dans certaines campagnes.
Christine Lagarde et Michel Sapin se sont associés il y a quelques semaines pour faire revenir les programmes d’ajustement structurel du FMI en Afrique centrale, sur fond de menace de dévaluation du franc CFA.
À Madagascar, le prochain scrutin présidentiel est prévu fin 2018, mais de nombreux analystes craignent déjà qu’il ne soit précédé – ou suivi – d'une nouvelle crise politique, aussi dévastatrice que les précédentes. Responsables de cette situation : les élites dirigeantes.
Réunis en sommet à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, les chefs d’État des 54 pays membres de l’Union africaine (UA) ont pris cette semaine l’engagement d’un « retrait collectif » de la Cour pénale internationale (CPI).
La Côte d’Ivoire vit depuis début janvier au rythme de frondes sociales et militaires, conséquences directes de la manière dont le président Alassane Ouattara est arrivé à la tête du pays en 2011 et dont il gouverne depuis.
Selon le rapport d’expert que Mediapart a consulté, l’accident, en octobre 2016, d’un train de la société de chemin de fer camerounaise Camrail, dont le groupe Bolloré est l’actionnaire majoritaire, est dû à « une accumulation de fautes graves et de négligences ».
Une mutinerie des militaires a créé durant 48 heures la panique en Côte d’Ivoire, avant qu’un accord financier ne soit conclu avec le gouvernement. Ces événements se sont produits alors qu'une grève des fonctionnaires commence lundi.
L’enquête sur la catastrophe ferroviaire qui a fait 79 morts en octobre est toujours en cours. Des éléments indiquent déjà que le train de Camrail, société contrôlée à 77 % par le groupe Bolloré, était défaillant à plusieurs niveaux.
La Cour pénale internationale montre une fois encore son incapacité à exercer son mandat de manière efficace et juste : elle dit ne pas avoir les moyens financiers de tenir plus de deux procès à la fois, obligeant à interrompre certains des procès déjà ouverts.
Madagascar, cinquième État le plus pauvre du monde, accueille, du 22 au 27 novembre, le sommet de la Francophonie. Si cet événement permet de replacer le pays sur la scène internationale, il est très critiqué à Antananarivo, la capitale, où la langue française est de moins en moins parlée et la France considérée comme une puissance hostile.
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Des milliers de Maliens ont manifesté le 14 janvier contre des sanctions infligées à leur pays par les autres États d'Afrique de l’Ouest. Le Mali se retrouve coupé de son système financier domestique, un scénario rendu possible par le fait qu’il utilise le franc CFA. L’ombre de la France plane au-dessus de cette mesure illégale, qui rappelle celles de 2010/2011 contre la Côte d’Ivoire.
Ali Zafar is a macroeconomist with extensive experience in international financial institutions. His particularity: he is one of the few experts in this field to work on the CFA franc and to have the courage to tackle the controversial issues, including the chronic overvaluation of the CFA franc and the considerable economic backwardness of countries using this currency. Interview.
Ali Zafar est macroéconomiste et a une longue expérience au sein des institutions financières internationales. Sa particularité : il est l’un des rares experts dans ce milieu à travailler sur le franc CFA et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent, dont la surévaluation chronique du franc CFA et le retard économique considérable des pays utilisant cette monnaie. Entretien.
Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest – dont un n’a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l’État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n’ont rien fait d’autre qu’une belle opération de communication.
À quelques rares exceptions près, les progressistes français ne se sont pas intéressés aux récentes manœuvres du pouvoir macroniste qui visent à prolonger la durée de vie du franc CFA. Leur silence permet la poursuite de la logique coloniale de la France en Afrique.