Le sortant Paul Biya a toutes les chances de remporter la présidentielle du dimanche 7 octobre au Cameroun. Au cours de ses trente-six années de pouvoir, la France n’a cessé d’entretenir des liens équivoques avec cet autocrate. Les intérêts politiques et économiques des deux pays restent profondément entremêlés, près de soixante ans après l’indépendance.
Un sommet a réuni cette semaine en Chine la quasi-totalité des pays africains. C’est la suite logique de l’engagement financier sans précédent du géant asiatique en Afrique. Non sans risques, cette coopération sino-africaine met en lumière le fiasco des politiques occidentales sur le continent.
Un contentieux autour de la rémunération de leur ancienneté oppose depuis plusieurs mois les salariés de la filiale d’Orange au Cameroun à la direction. Il illustre la difficulté qu’ont souvent les employés des succursales de multinationales à faire respecter leurs droits.
Le vent tourne en Côte d’Ivoire. Lundi 6 août, le président Alassane Ouattara a annoncé l’amnistie de huit cents personnes dont Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président, libérée dès ce mercredi. Un scénario inimaginable il y a encore quelques mois.
Le président du Cameroun Paul Biya, au pouvoir depuis 36 ans, a annoncé qu’il était candidat à l’élection présidentielle prévue le 7 octobre. Cette dernière se prépare alors que l’armée est en guerre contre des groupes armés dans les deux régions anglophones du pays. Pour les sécessionnistes, empêcher l’organisation de l’élection dans des régions de l’ouest du pays affaiblirait la probable réélection de Biya.
La défense de l’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo a déposé, lundi 23 juillet, une demande de non-lieu dans son procès ouvert à la Cour pénale internationale en janvier 2016 et suspendu depuis janvier 2018. L’audition des témoins de la procureure, Fatou Bensouda, n'a pas permis d’étayer ses accusations dans ce dossier très politique.
Après plusieurs semaines de fortes tensions, Madagascar s’est doté d’un nouveau gouvernement chargé de conduire le pays jusqu’aux scrutins présidentiel et législatif, prévus à la fin de l’année. Mais le spectre d’une nouvelle crise politique n’est toujours pas écarté.
Les États du continent africain voient s’installer chez eux de plus en plus d’armées étrangères. Officiellement, elles sont là pour participer à la lutte contre le terrorisme. Mais elles cherchent aussi à protéger les intérêts géostratégiques et économiques de leur pays. Cette réalité n’échappe pas aux citoyens africains.
Un collectif d’associations s’est saisi du cas de Louis Faidherbe, ancien gouverneur du Sénégal, pour demander la suppression des références positives à la colonisation, visibles dans l’espace public en France mais aussi à Dakar et à Saint-Louis. Au-delà des symboles, il s’agit d’amorcer une réflexion sur la manière dont les mentalités restent imprégnées des théories racistes et brutales du colonialisme.
Une vague de sacrifices humains, appelés aussi « crimes rituels » et ciblant principalement des enfants, a effrayé la Côte d’Ivoire ces derniers mois. Dépassant le cadre du simple fait divers, ce phénomène apparaît depuis quelques années pendant les campagnes électorales.
Contrairement aux autres pays de l’OCDE qui privilégient les dons, la France accorde plus de la moitié de son « aide publique au développement » sous forme de prêts. Cette pratique est à la fois déconseillée par l’OCDE et critiquée par des ONG. Mais la France semble attachée à cette politique qui fait de son aide un outil au service de ses propres intérêts.
Quarante-quatre États africains sur cinquante-cinq ont signé, le 21 mars, un accord pour la création d’une zone de libre-échange continentale. Vu comme le retour du rêve d’une Afrique unie par les uns, le projet suscite des inquiétudes chez les autres : il va « sonner le glas de l’économie nigériane », affirme l’un des syndicats du Nigeria, première économie du continent.
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Pour comprendre les soubresauts politiques auxquels on assiste en Afrique francophone (coups d’État militaires, processus électoraux manipulés, mandats présidentiels inconstitutionnels...), il faut remonter à la période coloniale et s’intéresser à l’histoire de l’impérialisme électoral, à savoir la manière dont les élections ont été utilisées pour servir et légitimer l’empire français.
Des milliers de Maliens ont manifesté le 14 janvier contre des sanctions infligées à leur pays par les autres États d'Afrique de l’Ouest. Le Mali se retrouve coupé de son système financier domestique, un scénario rendu possible par le fait qu’il utilise le franc CFA. L’ombre de la France plane au-dessus de cette mesure illégale, qui rappelle celles de 2010/2011 contre la Côte d’Ivoire.
Ali Zafar is a macroeconomist with extensive experience in international financial institutions. His particularity: he is one of the few experts in this field to work on the CFA franc and to have the courage to tackle the controversial issues, including the chronic overvaluation of the CFA franc and the considerable economic backwardness of countries using this currency. Interview.
Ali Zafar est macroéconomiste et a une longue expérience au sein des institutions financières internationales. Sa particularité : il est l’un des rares experts dans ce milieu à travailler sur le franc CFA et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent, dont la surévaluation chronique du franc CFA et le retard économique considérable des pays utilisant cette monnaie. Entretien.
Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest – dont un n’a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l’État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n’ont rien fait d’autre qu’une belle opération de communication.