Opposés à la stratégie d’une « révolution verte » qui promeut une agriculture techno-industrielle, des producteurs africains plaident pour l’agroécologie et boycottent le sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui s’ouvre jeudi 23 septembre à New York.
Au Cameroun, la corruption est partout. Mais si elle freine le développement du pays, elle bénéficie à quelques acteurs, dont des entreprises étrangères qui arrivent à en tirer parti.
De nombreux anciens ministres croupissent en prison, accusés de détournement de fonds. Mais si l’opération « Épervier » qui les a ciblés s’appuie sur des faits réels, elle peut aussi avoir des motivations politiques.
Le Cameroun est l’un des pays les plus corrompus du monde, selon plusieurs classements internationaux. Racket, pots-de-vin, détournements de fonds publics se retrouvent dans tous les secteurs. Des raisons historiques, économiques et politiques sont à l’origine de ce phénomène.
Le 13 janvier 1963, le président du Togo, Sylvanus Olympio, figure de l’indépendance, était assassiné. Il n’y a jamais eu d’enquête sérieuse sur les auteurs et le mobile de ce meurtre. Sa famille souhaite aujourd’hui « connaître la vérité » et demande à avoir accès aux archives officielles de la France, laquelle a été au cœur des événements de cette époque.
Dix ans après avoir été transféré à la Cour pénale internationale, qui l’a acquitté, Laurent Gbagbo rentre jeudi 17 juin en Côte d’Ivoire. L’ex-président est très attendu, y compris par d’anciens adversaires politiques. Ce retour marque l’échec de la politique de Nicolas Sarkozy, qui a tout fait pour le faire oublier.
La France présente la Grande Muraille verte en Afrique comme le nec plus ultra pour résoudre les problèmes de chômage, d’insécurité, de désertification, etc. Mais cet intérêt soudain n’est pas dénué d’arrière-pensée politique et les experts sont sceptiques.
Alors que la guerre fait rage dans la région éthiopienne du Tigré, des casques bleus originaires de cette zone ont été retirés de force de contingents éthiopiens et renvoyés vers l’Éthiopie, où certains auraient été exécutés. L’ONU continue pourtant de collaborer avec ce pays pour ses opérations de maintien de la paix.
Laurent Gbagbo, jugé depuis janvier 2016 devant la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité », a été acquitté, tout comme son co-accusé Charles Blé Goudé. C’est la fin d’un dossier très politique, marqué dès son départ par des ingérences françaises et des irrégularités juridiques assumées par le procureur de la Cour de l’époque.
L’arrestation du principal opposant Ousmane Sonko a déclenché une vague de colère inédite, avec en toile de fond une remise en cause d'un système de gouvernance favorisant les intérêts étrangers. De nombreux magasins Auchan et des stations Total ont été pillés ou saccagés. Au moins quatre personnes ont été tuées.
Digital Africa devait être une initiative préfigurant un « nouveau partenariat » avec l’Afrique annoncé par Emmanuel Macron. Deux ans plus tard, l’association qui la porte est en difficulté, plusieurs de ses administrateurs dénonçant une absence de transparence.
Après avoir relativement bien contenu la première vague de Covid-19, les États du continent africain cherchent à s’approvisionner en vaccins, malgré l’accaparement des doses par les pays riches.
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Pour comprendre les soubresauts politiques auxquels on assiste en Afrique francophone (coups d’État militaires, processus électoraux manipulés, mandats présidentiels inconstitutionnels...), il faut remonter à la période coloniale et s’intéresser à l’histoire de l’impérialisme électoral, à savoir la manière dont les élections ont été utilisées pour servir et légitimer l’empire français.
Des milliers de Maliens ont manifesté le 14 janvier contre des sanctions infligées à leur pays par les autres États d'Afrique de l’Ouest. Le Mali se retrouve coupé de son système financier domestique, un scénario rendu possible par le fait qu’il utilise le franc CFA. L’ombre de la France plane au-dessus de cette mesure illégale, qui rappelle celles de 2010/2011 contre la Côte d’Ivoire.
Ali Zafar is a macroeconomist with extensive experience in international financial institutions. His particularity: he is one of the few experts in this field to work on the CFA franc and to have the courage to tackle the controversial issues, including the chronic overvaluation of the CFA franc and the considerable economic backwardness of countries using this currency. Interview.
Ali Zafar est macroéconomiste et a une longue expérience au sein des institutions financières internationales. Sa particularité : il est l’un des rares experts dans ce milieu à travailler sur le franc CFA et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent, dont la surévaluation chronique du franc CFA et le retard économique considérable des pays utilisant cette monnaie. Entretien.
Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest – dont un n’a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l’État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n’ont rien fait d’autre qu’une belle opération de communication.