Les cas de personnes contaminées par le coronavirus augmentent avec un premier mort enregistré au Burkina Faso le 18 mars. Les États s’organisent mais le délabrement des systèmes de santé incite au pessimisme.
Depuis que la Cour pénale internationale l’a acquitté, il y a un an, Laurent Gbagbo, ex-président de la Côte d’Ivoire, est assigné à résidence en Belgique, sans possibilité de s’exprimer publiquement. Il demande aujourd’hui que lui soit restituée « l’intégralité de ses droits humains fondamentaux ».
Selon des documents longtemps gardés secrets, le groupe Bolloré aurait falsifié, au cours des années 2000, des centaines de formulaires administratifs, afin d’éviter de payer des droits douaniers. Les responsables qui ont mis au jour ces présumées irrégularités sont les seuls à avoir été poursuivis : l’un est mort, l’autre, condamné à la prison à vie, vit en exil aux États-Unis. Le groupe assure aujourd’hui n’avoir commis aucune faute.
Au Cameroun, des taux très élevés de particules fines ont été relevés dans l’air de la capitale, Yaoundé. Il s’agit là d’un exemple parmi d’autres de la pollution atmosphérique des villes africaines. Mais les données manquent pour prendre la mesure complète du problème et les citoyens ne sont pas informés des dangers pour leur santé.
Le Zimbabwe traverse sa plus grave crise économique et sociale depuis dix ans. Il a absolument besoin d’un soutien de l’extérieur. Mais ayant des arriérés de paiement, il n’a droit à aucun crédit des Occidentaux. Or, pour certains citoyens, une partie de ses dettes sont « illégitimes » et devraient être annulées.
Emmanuel Macron et Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, ont annoncé samedi 21 décembre, depuis Abidjan, une « réforme historique » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest. Mais des économistes la critiquent déjà, estimant qu’elle est incomplète et en trompe-l’œil.
Depuis début septembre, les attaques xénophobes se multiplient dans le « pays de Nelson Mandela ». Ces violences ont commencé avec une grève lancée par des chauffeurs routiers affirmant que les étrangers volent les emplois des Sud-Africains. Dans le reste du continent, les réactions sont vives, en particulier au Nigeria.
En Gambie, une Commission vérité et réconciliation entend les présumés auteurs et victimes de crimes commis pendant les vingt-deux années de règne de Yahya Jammeh, parti en exil en 2017. À l’occasion des auditions, des militaires ont avoué des actes de torture et des meurtres. Ces témoignages permettent de comprendre le fonctionnement d’un régime fondé sur la terreur et la corruption.
Au Cameroun, l’entreprise publique qui gère le port de Douala est en conflit avec le groupe Bolloré et son associé danois Maersk. En jeu : plusieurs dizaines de millions d’euros et le contrôle du terminal à conteneurs du port.
Au Sénégal, l’incarcération de l’activiste Guy Marius Sagna choque les organisations de défense des droits de l’homme, qui dénoncent une atteinte aux libertés fondamentales. Cette affaire intervient dans un contexte de contestation de la gestion des hydrocarbures du pays.
La part des visiteurs africains faisant face à des rejets de leur demande de visa pour venir en France a fortement augmenté au cours des cinq dernières années. Ces ressortissants se voient régulièrement notifier des refus sans logique mais, pour certains, démontables par la justice, comme le montre une récente ordonnance du tribunal administratif de Nantes.
Les présidents de quinze pays d’Afrique de l’Ouest ont révélé, fin juin, le nom de la monnaie unique régionale qu’ils veulent lancer en 2020 : l’eco. Mais la volonté politique de plusieurs États semble manquer pour faire aboutir ce projet mal ficelé. En coulisses, Paris manœuvre pour que les transformations du franc CFA ne se traduisent que par un changement de nom.
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Pour comprendre les soubresauts politiques auxquels on assiste en Afrique francophone (coups d’État militaires, processus électoraux manipulés, mandats présidentiels inconstitutionnels...), il faut remonter à la période coloniale et s’intéresser à l’histoire de l’impérialisme électoral, à savoir la manière dont les élections ont été utilisées pour servir et légitimer l’empire français.
Des milliers de Maliens ont manifesté le 14 janvier contre des sanctions infligées à leur pays par les autres États d'Afrique de l’Ouest. Le Mali se retrouve coupé de son système financier domestique, un scénario rendu possible par le fait qu’il utilise le franc CFA. L’ombre de la France plane au-dessus de cette mesure illégale, qui rappelle celles de 2010/2011 contre la Côte d’Ivoire.
Ali Zafar is a macroeconomist with extensive experience in international financial institutions. His particularity: he is one of the few experts in this field to work on the CFA franc and to have the courage to tackle the controversial issues, including the chronic overvaluation of the CFA franc and the considerable economic backwardness of countries using this currency. Interview.
Ali Zafar est macroéconomiste et a une longue expérience au sein des institutions financières internationales. Sa particularité : il est l’un des rares experts dans ce milieu à travailler sur le franc CFA et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent, dont la surévaluation chronique du franc CFA et le retard économique considérable des pays utilisant cette monnaie. Entretien.
Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest – dont un n’a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l’État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n’ont rien fait d’autre qu’une belle opération de communication.