Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a été acquittée dans un procès ouvert à Abidjan pour crimes contre l’humanité. Avec ce verdict, le pouvoir envoie un message à la Cour pénale internationale, qui s'intéresse désormais aux alliés de l'actuel président.
« Il s’agit du plus haut niveau d’insécurité alimentaire depuis l’indépendance du Soudan du Sud », constate George Fominyen, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), de retour de mission sur le terrain.
Depuis plusieurs mois, les États d’Afrique de l’Est sont confrontés à une grave sécheresse, qui se double désormais d’une crise alimentaire sérieuse. Selon l’ONU, 20 millions de personnes auraient aujourd’hui besoin d’une assistance humanitaire urgente. Ces populations sont victimes de la guerre, de l’indifférence politique et d’un changement climatique auquel elles contribuent pourtant le moins.
Une libération de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, détenu à la Cour pénale internationale, est désormais une possibilité alors que son procès, commencé il y a un an, continue d’exposer les défaillances de l’accusation.
Une crise politique oppose depuis plusieurs mois les régions anglophones de cet État bilingue et le gouvernement, qui suspecte une tentative de déstabilisation. Les autorités ont fait suspendre l’accès à Internet dans les zones frondeuses, aggravant le ressentiment de leurs habitants.
Les litiges fonciers sont de plus en plus nombreux à Madagascar : les autorités distribuent à des entreprises des terres habitées ou cultivées par des paysans, bouleversant les conditions de vie de milliers de familles. La révolte gronde dans certaines campagnes.
Christine Lagarde et Michel Sapin se sont associés il y a quelques semaines pour faire revenir les programmes d’ajustement structurel du FMI en Afrique centrale, sur fond de menace de dévaluation du franc CFA.
À Madagascar, le prochain scrutin présidentiel est prévu fin 2018, mais de nombreux analystes craignent déjà qu’il ne soit précédé – ou suivi – d'une nouvelle crise politique, aussi dévastatrice que les précédentes. Responsables de cette situation : les élites dirigeantes.
Réunis en sommet à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, les chefs d’État des 54 pays membres de l’Union africaine (UA) ont pris cette semaine l’engagement d’un « retrait collectif » de la Cour pénale internationale (CPI).
La Côte d’Ivoire vit depuis début janvier au rythme de frondes sociales et militaires, conséquences directes de la manière dont le président Alassane Ouattara est arrivé à la tête du pays en 2011 et dont il gouverne depuis.
Selon le rapport d’expert que Mediapart a consulté, l’accident, en octobre 2016, d’un train de la société de chemin de fer camerounaise Camrail, dont le groupe Bolloré est l’actionnaire majoritaire, est dû à « une accumulation de fautes graves et de négligences ».
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Pour comprendre les soubresauts politiques auxquels on assiste en Afrique francophone (coups d’État militaires, processus électoraux manipulés, mandats présidentiels inconstitutionnels...), il faut remonter à la période coloniale et s’intéresser à l’histoire de l’impérialisme électoral, à savoir la manière dont les élections ont été utilisées pour servir et légitimer l’empire français.
Des milliers de Maliens ont manifesté le 14 janvier contre des sanctions infligées à leur pays par les autres États d'Afrique de l’Ouest. Le Mali se retrouve coupé de son système financier domestique, un scénario rendu possible par le fait qu’il utilise le franc CFA. L’ombre de la France plane au-dessus de cette mesure illégale, qui rappelle celles de 2010/2011 contre la Côte d’Ivoire.
Ali Zafar is a macroeconomist with extensive experience in international financial institutions. His particularity: he is one of the few experts in this field to work on the CFA franc and to have the courage to tackle the controversial issues, including the chronic overvaluation of the CFA franc and the considerable economic backwardness of countries using this currency. Interview.
Ali Zafar est macroéconomiste et a une longue expérience au sein des institutions financières internationales. Sa particularité : il est l’un des rares experts dans ce milieu à travailler sur le franc CFA et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent, dont la surévaluation chronique du franc CFA et le retard économique considérable des pays utilisant cette monnaie. Entretien.
Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest – dont un n’a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l’État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n’ont rien fait d’autre qu’une belle opération de communication.