Au Gabon, l’opposant Jean Ping a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour contester la victoire d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 27 août. Mais il doute de l’indépendance de cette juridiction.
En toile de fond de la crise postélectorale au Gabon entre Ali Bongo Ondimba et Jean Ping, on trouve un mélange de relations familiales compliquées et de luttes pour le contrôle du pouvoir et des ressources du pays. Retour sur les racines du conflit qui oppose les deux principaux protagonistes de cette crise.
Confusion et violences se sont installées au Gabon depuis la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle du 27 août 2016. Ali Bongo est donné vainqueur avec seulement 5.000 voix d'avance sur l'opposant Jean Ping. Ce dernier compte aujourd'hui sur l'appui de la France.
« Une alternance serait signe de bonne santé démocratique », a estimé dimanche le Parti socialiste français. Le sortant Ali Bongo Ondimba et l'opposant Jean Ping, principaux candidats à l'élection présidentielle, revendiquent chacun la victoire. Alors que le résultat tarde à être proclamé, l'ONU met en garde contre les violences.
Pas question, pour la France, de lâcher son emprise sur la Côte d’Ivoire, ancienne « colonie modèle » où elle conserve d’importants intérêts économiques et militaires. Le procès de l’ex-président Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale révèle l'implication et les manœuvres de Paris. Premier volet de notre enquête sur ces troubles relations.
Soixante-dix ans après sa création, le franc CFA est toujours en vigueur dans les ex-colonies africaines de la France. Bien que dénoncée par des économistes africains, toute critique de cette monnaie est très mal vue par les autorités françaises.
Soixante-dix ans après sa création, le franc CFA est toujours en vigueur dans les ex-colonies africaines de la France. Cette monnaie est pourtant très critiquée par des économistes africains. Mais beaucoup de dirigeants des États concernés ne font rien pour retrouver une souveraineté monétaire.
Soixante-dix ans après sa création, le franc CFA est toujours en vigueur dans les ex-colonies africaines de la France. Cette monnaie est pourtant très critiquée par des économistes africains. Mais les dirigeants des États concernés ne contestent pas ce système anachronique, clé de voûte de la Françafrique, parce qu’ils en profitent et parce qu’ils ont peur de Paris.
De nombreux rapports et témoignages indiquent qu’il y aurait aujourd’hui près de 470 détenus d’opinion en Côte d’Ivoire, dont plus de 200 sont introuvables. Les autorités démentent.
La Commission européenne, qui cherche depuis quatorze ans et par tous les moyens à faire signer des accords de libre-échange à l’Afrique, a fixé à cette dernière une date butoir au 1er octobre, en espérant la faire céder. Mais plusieurs pays, dont le Nigeria et la Tanzanie, résistent.
L’artiste franco-ivoirien Sidiki Bakaba est convoqué par la justice française pour meurtre, à la demande de la Côte d’Ivoire. Cette affaire pourrait être liée à son amitié avec l’ex-président Laurent Gbagbo et sentir le règlement de comptes.
Depuis quinze ans, le groupe Bolloré est devenu un acteur majeur du trafic portuaire africain. Mais cela ne s’est pas fait sans problèmes : des concurrents ont porté plainte, accusant la multinationale française de corruption. Mediapart a reconstitué l’histoire de l'attribution du port de Douala au Cameroun.
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Pour comprendre les soubresauts politiques auxquels on assiste en Afrique francophone (coups d’État militaires, processus électoraux manipulés, mandats présidentiels inconstitutionnels...), il faut remonter à la période coloniale et s’intéresser à l’histoire de l’impérialisme électoral, à savoir la manière dont les élections ont été utilisées pour servir et légitimer l’empire français.
Des milliers de Maliens ont manifesté le 14 janvier contre des sanctions infligées à leur pays par les autres États d'Afrique de l’Ouest. Le Mali se retrouve coupé de son système financier domestique, un scénario rendu possible par le fait qu’il utilise le franc CFA. L’ombre de la France plane au-dessus de cette mesure illégale, qui rappelle celles de 2010/2011 contre la Côte d’Ivoire.
Ali Zafar is a macroeconomist with extensive experience in international financial institutions. His particularity: he is one of the few experts in this field to work on the CFA franc and to have the courage to tackle the controversial issues, including the chronic overvaluation of the CFA franc and the considerable economic backwardness of countries using this currency. Interview.
Ali Zafar est macroéconomiste et a une longue expérience au sein des institutions financières internationales. Sa particularité : il est l’un des rares experts dans ce milieu à travailler sur le franc CFA et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent, dont la surévaluation chronique du franc CFA et le retard économique considérable des pays utilisant cette monnaie. Entretien.
Le gouvernement français a rendu publics les deux principaux textes de la « réforme » du franc CFA d’Afrique de l’Ouest – dont un n’a jamais été soumis aux parlementaires. Ces documents confirment que rien ne change : le contrôle de l’État français sur cette monnaie reste identique. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara n’ont rien fait d’autre qu’une belle opération de communication.