Depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021, l’armée birmane connaît une vague de désertions. Des soldats en fuite, avec femme et enfants, racontent la difficulté de se soustraire à l’emprise d’une junte qui contrôle et menace leurs familles.
Un rapport de Global Witness jette une lumière crue sur la juteuse industrie du jade, largement dominée par l’armée birmane. La corruption enrichit les officiers et remonte jusqu’au propre fils de Min Aung Hlaing, le chef de la junte, à l’origine du coup d’État du 1er février.
Depuis le putsch du 1er février, l’armée birmane mène une répression sanglante. Ses cadres se voient comme les gardiens de la nation, l’ultime rempart contre des forces séparatistes qui menaceraient le pays, en particulier les minorités ethniques.
Les Birmans se rendent dimanche aux urnes dans un pays très divisé. Malgré des promesses d’union nationale, le fossé s’est creusé entre le favori aux législatives, le parti d’Aung San Suu Kyi, au pouvoir depuis 2015, et les minorités ethniques. Les Rohingyas sont exclus du scrutin. Malgré ce bilan, la « Dame de Rangoon » reste populaire, seule alternative aux militaires.
À l'été 2017, plus de 700 000 Rohingyas fuyaient un nettoyage ethnique orchestré par l’armée birmane, dans l’ouest du pays. Des dizaines de milliers d'entre eux ont manifesté samedi dans les immenses camps de réfugiés du Bangladesh, à l'occasion du premier anniversaire du début de cet exode sans précédent.
Il y a un an, plus de 700 000 Rohingyas fuyaient un nettoyage ethnique orchestré par l’armée birmane, dans l’ouest du pays. Depuis les massacres, les autres musulmans de Birmanie vivent dans la peur. Les discriminations s’aggravent contre cette minorité, victime de l’islamophobie de la majorité bouddhiste.