Asie et Océanie

En Birmanie, les profits meurtriers du jade

Un rapport de Global Witness jette une lumière crue sur la juteuse industrie du jade, largement dominée par l’armée birmane. La corruption enrichit les officiers et remonte jusqu’au propre fils de Min Aung Hlaing, le chef de la junte, à l’origine du coup d’État du 1er février.

Guillaume Pajot

L’impunité et la richesse au bout des doigts. Invité à Moscou, le 23 juin 2021, pour l’un de ses rares déplacements à l’étranger, le général Min Aung Hlaing, chef de la junte birmane, arborait une luxueuse montre suisse estimée à plusieurs dizaines de milliers d’euros et, à l’annulaire, une bague sertie d’une pierre de jade luisante, à la valeur inestimable. Le putschiste en uniforme étalait sa fortune devant ses alliés russes, fournisseurs d’armes et soutiens indéfectibles du régime depuis le coup d’État du 1er février 2021.

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